Moi, le jazz que je préfère, c'est celui des petites formations et des petites salles.
C'est un jazz instrumental d'abord : je n'aime pas trop le jazz vocal (ou alors, de toutes petites doses d'Ella, de temps en temps). Quatre ou cinq musiciens en roues libres sur la petite scène d'un night club où le public est assis autour de tables rondes, un verre à la main, apercevant les artistes à travers des rideaux de fumée de cigarettes.
J'ai beau reconnaître l'immense talent de Count Basie, Glenn Miller et surtout Duke Ellington, ma préférence va à Charlie Parker, Stan Getz et surtout Thelonious Monk.
Ce disque, sélectionné au hasard, m'a permis de découvrir Jan Garbarek, dont je n'avais, à ma grande honte, jamais entendu parler. C'est un concert enregistré à Dresde (comme l'indique un titre judicieusement choisi) en 2007. Le saxophoniste norvégien est entouré de trois formidables musiciens, parmi lesquels le percussionniste Manu Katché, qu'on ne présente plus. Apparemment, alors que Garbarek a déjà une fort belle carrière derrière lui (il a été saxophoniste de Keith Jarrett dans les années 70, excusez du peu), il s'agit là de son premier album live.
Et c'est un régal. Tout ce que j'aime dans le jazz est là : les solos, l'osmose entre les quatre musiciens, les différentes émotions qui se dégagent, les rythmes changeant, tout y est.
Ma connaissance de la musique n'est pas suffisante pour dire précisément tout ce que j'ai ressenti, ni pour faire revivre ces émotions qui m'ont assailli pendant l'écoute. Parfois c'est puissant comme du Coltrane, parfois doux et caressant. Dans tous les cas, c'est superbe.
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