Voici le premier véritable album de ce groupe formé par un couple, sur scène et dans la vie. Lui c’est Ripley Johnson, également guitariste des Wooden Shjips et elle c’est Sanae Yamada aux claviers et aux synthés. L’assise rythmique est assurée, au moins sur les premiers albums, par une boîte à rythme. Le groupe vit à San Francisco, un des berceaux de la musique psychédélique, et ça s’entend. Guitare fuzz et saturées, chants lointains, perdus dans la masse sonore, claviers répétitifs et même minimalistes, bordés de toutes parts par le matelas caoutchouteux concocté par les synthés, nous voilà embarqués dans un voyage psychédélique entre fascination hypnotique et torpeur lancinante.
L’aspect un peu froid de la boîte à rythme, implacable et impersonnelle, peut faire penser à certains aspects du Krautrock, développés par Suicide ou Neu.