Djent, Djent, Djent !!!!
Et Français, Monsieur, de surcroît ! énorme machine à grosses sensation, le groupe nous propose un voyage au coeur du métal prog tout en douceur et en contrôle (pour la douceur, on n'est pas au pays...
Par
le 15 oct. 2014
Pour faire simple, on peut dire qu’il existe globalement deux écoles de métal progressif. Uneven Structure, groupe français qui vient de sortir son premier album, Februus, appartient à la seconde.
La première, plutôt mélodique et somme toute assez traditionnelle, emprunte beaucoup à Dream Theater. Ici, on a affaire à un métal beaucoup plus technique, moins « organique » si l’on veut ; c’est une école qui est emmenée par des groupes comme Meshuggah.
Uneven Structure propose une musique qui repose sur des sonorités très froides, rappelant un peu les ambiances glacées du post-métal, et un style de guitare et de basse très haché, qui fait presque penser à autant de percussions supplémentaires à la batterie. S’ajoute à ces bases un chant, parfois clair, parfois hurlé.
Le style rappelle un peu Animals As Leaders ou TesseracT: c’est du métal ultra-technique, très syncopé, très brutal aussi, couvert comme une pellicule de glace par des nappes de clavier subarctiques. Chez certains groupe, c’est une conséquence de la technicité au détriment de l’émotion; dans Februus, c’est voulu et cela fait partie intégrante de l’ambiance.
En un peu moins d’une heure, Uneven Structure pose dix morceaux oscillant entre deux et huit minutes, avec un flair certain pour les compositions spectaculaires et une cohésion générale remarquable, mais au détriment de la variété. Et comme je l’ai déjà mentionné pour d’autres groupes du même genre : une heure de métal extrême, c’est long vers la fin !
Paradoxalement, malgré son côté rentre-dedans indéniable, qui fait d’une écoute au casque une sorte d’expérience de bombardement orbital, je soupçonne que Februus est plus intéressant comme musique d’ambiance pour un univers de cyberpunk ou de hard-science (Transhuman Space ou Eclipse Phase, pour donner des noms au hasard).
Un album un peu difficile d’accès, donc, qui risque dans l’absolu de ne contenter que les aventuriers de l’extrême (Ushuaïa : séquence corrosion), mais qui propose également des ambiances glaçantes très intéressantes comme inspirations de science-fiction.
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Créée
le 16 avr. 2015
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