Nouvel opus en date de M. Joe Cocker, chanteur blanc à la voix noire devant l'éternel, ex-chanteur soul devenu avec l'âge un chanteur de pop acharné. Voilà où se situe ma limite de tolérance avec ce qu'est devenu la musique de Joe Cocker, une pop variétoche et insipide qu'on oublie encore plus vite qu'on ne l'a écoutée. Il n'y a rien ou pas grand chose à retenir de cet album, aucun classique n'en ressort comme depuis longtemps avec lui. L'écoute n'est pas désagréable en elle-même, je n'au eu aucun problème à me le passer en faisant le ménage, mais Joe Cocker a manifestement oublié le début de sa carrière et les racines noires de sa musique.
Ce qui est vraiment frappant, c'est la place énorme que prennent les arrangements au détriment de sa voix, on est submergé par la batterie et la guitare et on se prend à partir à la recherche de Joe, mais on ne le retrouve pas. Pourtant c'est de cela dont on raffole, cette voix incroyable de pierres qui roulent, sans cesse sur le point de se briser, qui en trois notes vous donne d'abord le frisson, ensuite les larmes.
Oui mais voilà, la voix ne suffit pas, si en plus elle est noyée derrière les instruments et que les morceaux ne sont pas au niveau, la déception ne peut qu'être énorme. Il y aurait bien un ou deux morceaux qui se dégagent dont un, franchement blues qui tout à coup fait renaître l'espoir mais c'est tout.
Je l'ai écouté, j'essayerai de nouveau sans faire le ménage et peut-être mon jugement changera-t-il mais j'en doute, mes vrais coups de coeur musicaux viennent toujours quand je m'y attend le moins: j'allume les enceintes, lance un album sans y prêter attention et soudain une mélodie me tape dans l'oreille. Rien de tout ça avec Fire It Up, au lieu d'un coup de coeur c'était un coup de cafard.