Matthew Halsall – Fletcher Moss Park (2012)
Dans l’ordre chronologique c’est le successeur de l’excellent « On The Go » et il précède le non moins réussi « When The World Was One ». Ainsi entouré, il ne faut donc pas s’attendre à la révolution, et c’est tant mieux pour les fidèles qui ne seront ni surpris, ni décontenancés, mais plutôt confortés dans leurs goûts.
Flectcher Moss Park se trouve au sud de Manchester City, dans le petit village de Didsbury. C’est de là que provient le cliché de cette belle pochette campagnarde, qui tranche un peu avec ce que nous avait habitué ce bon Matthew. Un insert intérieur à la réédition vinyle nous offre deux autres photographies des lieux, on comprend ce qui plaît tant au trompettiste dans ce parc un peu sauvage, naturel, à quelques kilomètres seulement de Manchester et de ses usines, ses quartiers industriels, noirs et sombres.
Il respire, tout comme sa musique, souvent contemplative, à la recherche de la lumière, de cette nature qui s’ouvre toute entière à la vie, c’est ici l’un des lieux où il va puiser des ressources, et trouver des racines à son inspiration, « Finding My Way » comme l’indique le dernier titre de l’album…
Il y a pas mal de musiciens qui participent à l’album, souvent deux ou trois titres et puis s’en vont, Nat Birchall au saxo, Lisa Mallet à la flûte, Rachel Gladwin à la harpe, Adrianne Wininsky au violoncelle, Holly Simpson et David Singh au violon, sans parler de la section rythmique, on sent ce goût pour les instruments à cordes avec ce qu’ils portent de léger et de terrien, de vivacité et de force.
Matthew Halsall se campe sur la musique méditative, à la recherche d’une certaine pureté mêlée de grâce, le son de la trompette bien sûr mais également tout l’ensemble, la harpe, la flûte et toutes ces cordes qui vibrent dans le même souffle, à la recherche d’une paix intérieure, d’une quiétude et, il faut bien l’avouer, d’un certain confort personnel que ressentira l’auditeur réconforté.
Alors oui, encore un bel album !