Pour moi Mondkopf a toujours été l'artiste de Galaxy of Nowhere, un mec découvert en 2009 avec ce disque et un remix du Hey You de Pony Pony Run Run (ce qui ne nous rajeunit pas). Aujourd'hui il paraît bien loin de l'IDM de ses débuts.
Alors que vaut ce premier disque vu de 2017, alors que Mondkopf est surtout un producteur aux ambiances dark, comme entendu dans Hadès ou They Fall But You Don't ?
'Galaxy of Nowhere' est un disque terriblement intelligent, bien construit, plein d'intelligence dance, IDM, club, hip hop... Un premier disque où on sent parfois plus d'idées et d'envies que de finesse dans la réalisation ou la production.
Prenons La Dame En Bleu par exemple: c'est l'oeuvre d'un gamin qui hésite entre techno et hip hop mais la construction en est admirable, tout en progression. Avec une production qui sonne très live - un poil bourrin pour faire le difficile. Lambs are Dancing ou Scream of Stars portent en eux les gènes de titres capables de retourner un dancefloor. D'autres titres dénotent plus un goût appuyé pour l'ambient, tel Music For My Room, dont j'ai mis un peu de temps à saisir l'hommage appuyé au Music For Airport de Brian Eno.
Réécouter Galaxy Of Nowhere en 2017 c'est mieux comprendre ce que Paul Régimbeau avait en tête en 2009, ce qui devait le torturer. Se rendre compte que les noms des chansons étaient autant d'indices d'une vision du monde très sombre, que les chœurs et le gothique sont déjà un peu partout, que les sons portent en eux une violence contenue qui ne demande qu'à s'exprimer.
Et moi, je me dis que je signe les yeux fermés si un jour Mondkop décide de revenir en producteur hip hop ou dance.