John Grant : un homme d'expériences

2010 : Queen of Denmark sort, je suis en extase devant cette richesse, cette voix, cette mélancolie. J'assiste à son concert du 1er avril 2011 au Café de la danse, je pleure, je succombe, je suis amoureux de cet homme.
2013 : Pale Green Ghosts fait suite au premier album solo. Je suis perplexe. Je me demande ce qui est passé dans la tête de ce type, ce qui lui a pris de mettre autant de sonorités électro. Mais j'apprécie son travail, en grande partie. J'assiste à son concert, encore une fois à Paris.
2015 : Grey Tickles, Black Pressure se rajoute à sa discographie. Ma perplexité est à son comble. J'ai bien compris qu'il était passé à autre chose et que la musique électronique serait maintenant sa nouvelle panoplie. Mais contrairement à son précédent album, je ne trouve pas ça beau. Les sons ne me sont pas agréables. Pire : je lui reproche un manque de structure, ainsi que, de manière générale, une absence de prise de risque, de renouvellement, en particulier sur les morceaux "No more tangles" et "Geraldine", qui sont faits dans les mêmes lignes que "Glacier". Heureusement, "Disappointing", que j'ai découvert à la mairie de Marciac et qui m'avait, tout comme le single éponyme de "Pale Green Ghosts", grandement décontenancé, rattrape plutôt bien le reste de l'album, notamment grâce à ses quelques phrases en islandais, pour lesquelles je le salue.

John Grant est un homme d'expériences, quoiqu'il ait du mal à apprivoiser, d'un point de vue mélodique, les technologies qu'il utilise. Malgré la déception de ce nouvel album, j'attends avec impatience, comme chaque année depuis que je le connais, la suite des hostilités.