Oui, tout à fait !
C'est que, de par ce premier opus de l’enclume autant hard que heavy, Lips, le chanteur, nous raconte ses aventures avec les meufs qui font partie de sa vie, du moins, à cette époque. Après la cloche de la fin des cours au début du juvénile School Love, Lips rencontre une nana bien chaude mais dont les fils se touchent (AC/DC) et la ramène l'appartement (At the Apartment). Donc voici Aunt, mais bien vite, il fait la rencontre aussi de Sil et puisque la testostérone est dans le tapis, il veut se la taper également. Alors Lips les veut tous les deux pour lui (I Want You Both with Me). Suivant leurs petits jeux dans la chambre, une des gonzesses pique sa crise et il la fout à la porte (Bedroom Game). Plus tard, il rencontre une certaine Jane et évidemment, la désire intensément aussi (Oh Jane). C’est probablement avec elle qu’il veut faire le party dans Hot Child mais celle-ci, il doit la ramener à la maison avant l’aurore. Puis voilà que le « vieux sac » (tiens, encore une nouvelle, peut-être une de ses profs d’école, qui sais ?) lui fera payer ses aventures puisque dans Bondage, il se fera attacher… et je laisse le reste à votre imagination.
Cette première production des canadiens n’est quand même pas un concept album, or à l’écoute du disque, les paroles des chansons semblent faire une petite histoire. C’est qu'il est facile d'y voir une continuité et des liens entre les morceaux puisque les textes, sans être trop explicites non plus, parlent presque juste de rencontres et de tentatives de baises. D’ac, notre personnage a bien des expressions de quelques sentiments ici et là mais avec son hard rock énergique, les sentiments ne sont pas la priorité de l’enclume. On retrouve aussi deux ou trois rythmes plus lents comme dans At the Apartment avec son ambiance toune-de-stripteaseuse et sur Paint it Black, une reprise des Rolling Stones fort réussie honnêtement. De plus, Anvil n’est pas venu nous foutre un slow en plein milieu du disque pour nous casser le climat ; tant mieux !
Donc un album qui parle de cul en kickant des culs ? Oui, mais pas à l’excès non plus. C’est surtout qu’il me fallait un titre à tendance putaclic pour attirer votre attention sur l’excellente première galette de cette dure et lourde enclume. Tout simplement…