Voici un double album non officiel qui a bénéficié, pour une fois, d'une sortie en vinyle, en effet la majorité des albums des Rallizes Denudes sont disponibles le plus souvent uniquement en CD.
Le groupe Nippon s'est formé fin 67 et a tourné jusqu'en 1996, ce sont d'ailleurs les concerts qui constituent le cœur de leur discographie, ils n'ont jamais publié d'album studio, seuls existent des chutes et des projets. Côté influence on parlera du Velvet de "White light/white heat" et on s'arrêtera là.
Malgré le côté expérimental assez jusqu'au boutiste il y a une mode "Rallize Denudes" et l'heure d'une certaine reconnaissance de la musique du groupe est arrivée. Le côté sixties des compos passé à la moulinette du low-fi le plus extrême interpelle et saisit. Ce "sucré-salé" au son très crade crée une esthétique à la beauté étrange, se dessine un univers à la fois aguichant et retors qui correspond assez bien à la période à laquelle nous vivons. La basse est parfois mélodique ou ombrageuse, le chant est caverneux, déformé, la guitare est soumise aux effets de toutes sortes, tout est bon pour torturer à plaisir les doux airs mélodieux et aguichants sortis tout droit des années soixante...