Ce mois de février a été riche en découvertes, surtout dans le domaine du prog moderne. Hegaiamas est le dernier album d’un groupe grec, Need, qui opère à la frontière entre rock progressif et métal progressif et qui prouve que c’est souvent sur les frontières qu’il se passe des choses intéressantes.
Need s’est formé en 2004 du côté d’Athènes et cet album est leur quatrième. Si un site comme Angry Metal Guy a chroniqué ce Hegaiamas, c’est bien parce que leur musique a un gros accent metal, mais objectivement, on est assez loin des standards du genre et plus proche de groupe « hybrides » comme Haken ou Pain of Salvation, même s’il y a également des influences à chercher vers Fates Warning.
Sous-titré A Song for Freedom – les albums de Need ont souvent un sous-titre de la forme « A Song for… » – Hegaiamas compte sept pistes et dure un peu plus d’une heure. Toutes les pistes sont entre cinq et huit minutes, sauf le morceau-titre final, qui dépasse les vingt.
Musicalement parlant, on est dans du solide: les musiciens ont de la bouteille et sont autant capables de pondre des compositions élaborées – sans pour autant être absconses – que de les exécuter avec brio. Ajoutez à cela une production de haut niveau et vous aurez un album globalement impressionnant.
Ce qui n’empêche pas certaines bizarreries, comme le « I.O.T.A » narratif et son histoire de rêve qui ne devrait pas être, sous la forme d’un dialogue entre deux… entités? Ce n’est pas gênant et la narration en elle-même a un aspect intriguant qui colle bien à l’ensemble, mais ça surprend quand même.
Hegaiamas est un album plus que solide, c’est une excellente surprise – peut-être même la première de 2017 qui soit vraiment enthousiasmante. Qui plus est, l’album est disponible sur Bandcamp au prix très raisonnable de €7.
Chronique précédemment publiée sur alias.codiferes.net