Si vous ne devez jamais écouter un album en étant dépressif, c'est celui-ci.
Parcequ'il a une histoire singulièrement lourde : il a été écrit entièrement par Matthew Good alors qu'il s'était fait interner volontairement en asile psychiatrique. Matthew Good est en effet atteint de troubles bipolaires de type 2. Le genre de truc qu'on ne souhaite à personne. Vous additionnez en plus un album écrit après un divorce pénible. En en prime, en combattant une adiction à l'Attivan.
Le résultat est un album tranchant, direct, d'une noirceur palpable. Une autoanalyse balancée sur 15 pistes. Le ton est donné dès le début avec "Champions of Nothing", et le message du répondeur téléphonique qui toune en boucle au début, crachant "I hate you". "99 Percent of Us is Failure" ne cache rien de ses problèmes de dépendance. "Born Losers" est sans concession sur l'échec de son marriage, de ses problèmes familiaux. .
Au final, certainement l'un des albums les plus humains, sensibles et personnels qu'il vous sera jamais donné d'écouter. Et l'un des plus porteurs de l'idée de rédemption.
Saccharine
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le 3 mars 2012

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