On peut dire que Gui Boratto a l’art de vulgariser la techno, de l’accommoder avec d’autres influences, de la rendre chaleureuse, humaine et ouverte sur la pop, quitte, parfois, à perde un peu d’auditeurs en route ou au moins à semer le doute sur ses intentions. Contrairement à beaucoup d’artistes œuvrant dans ce genre, Gui Boratto montre que l’on peut faire une musique électronique assez dépouillée tout en étant très accessible et jamais chiante. La raison à cela réside sans doute dans le fait que le brésilien ne néglige jamais les mélodies et construit la plupart du temps des morceaux très confortables et très facile à écouter.
Sur ce denier album, où il fait encore évoluer son style, Gui Boratto montre, à l’image d’un Apparat qu’il peut réussir à nous toucher avec pas grand-chose : des beats délicats, des lignes de synthés bien dosées, des mélodies tristes et surtout beaucoup d’efficacité. Un album d’où domine la basse. Une basse à la fois profonde, puissante et claire, véritable colonne vertébrale du disque, et qui nous tient en éveil, principalement dans la première partie du disque, avant de s’estomper peu à peu. Un Généreux et très agréable ce troisième album de Gui Boratto est sans doute sa meilleure à ce jour.