Oui, je sais, Picking est un faux ami, puisqu'il ne veut pas dire piquer, mais cueillir ou, en l'occurrence, pincer.
Comment renier à cet album une qualité musicale très élevée ? Oui, c'est vrai, le maître de la telecaster propose son jeu de guitare à nulle autre pareil, c'est évident. Et oui, voir ça en concert, c'est sans doute une expérience, compte tenu de la réputation qui précèdait Collins. Le son qui sort de cette guitare, je ne sais pas s'il est révolutionnaire, mais je dois admettre en avoir entendu assez peu comme ça, catégorie blues.
Et puis, Collins mêle habilement le blues avec la soul et le funk de l'époque. Il faut en reconnaître l'originalité. Mais, je l'avoue humblement, ce que j'aime dans le blues, c'est le sale, c'est la poussière et la boue, c'est quand ça gratte. Ici, ça brille de mille feux, c'est propre, c'est presque la disco du blues (peut-être exagéré-je). Et, je n'ai pas pu hisser mes oreilles à la hauteur de cet album.
Je n'en veux pas à Albert (à part peut-être pour son titre dégueu "Hush, honey"), je me rends compte que mes oreilles ont choisi une autre voie.