Icon par Claire Magenta

Neurosis instrumental atmosphérique: l'expression avait été proposée en guise de raccourci pour définir cette musique paradoxale à la croisée d'un sludge massif, d'un ambient psychédélique et d'un hardcore des plus saturés.

Mars 2011, Icon le nouvel album des transalpins annonce une nouvelle mue, les influences du passé disparaissent pour laisser s'échapper une musique plus mature et réfléchie. Au delà de la formule bateau précédente, les romains auront passé une année dans leur studio pour y créer ce nouvel opus. Fort des expériences acquises lors de leur tournée passée (étalée sur deux ans), les cinq musiciens auront profité de ces trois années pour écrire et penser un Icon qui s'il ne redéfinit pas le genre fourre-tout post-metal, apparaît dors et déjà comme incontournable pour les amateurs éclairés de riffs plombés et d'atmosphères sombres.

Le nouvel album contrairement au précédent se veut à la fois plus condensé et plus dynamique. Les 10 titres d'Icon oscillent entre les deux minutes et six minutes. Un choix qui ne cache non pas un manque d'ambition ou d’inspiration, mais au contraire le souhait d'offrir des instrumentaux compacts sans verser dans la redondance et la stérilité.

Un son et une approche plus cérébrale, une science du riff proche d'un Justin Broadrick (Godflesh/Jesu). Icon offre un panel d'ambiances rares et dépasse allègrement les attentes résultantes de la sortie d'Earthen.

L' album (post-)metal de 2011 ?