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7.4
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Album de Whispering Sons (2018)

Un joli livre d'images. Avec de la basse.

Bon, finalement, je pensais sortir de nouvelles critiques plus tôt que prévu et je pensais surtout me focaliser sur la suite de l'odyssée musicale de Kanye West (toujours prévu) mais finalement, ben, je ne sors une critique que là. Parce qu'il y a eu plein de trucs qui se sont passés ces derniers mois, parce que les vacances, parce que tout ça. Et puis, aujourd'hui, j'ai rejoint un serveur Discord, celui d'une chaîne YouTube anglophone nommée "deep cuts". Un serveur Discord de plus de 5 000 membres et où, rien que dès le premier jour, j'ai pu voir que leur statut d'amoureux de la musique (et des arts en général, mais surtout de la musique) n'avait rien d'une façade. Et ce alors que je n'y suis que depuis quelques heures. C'est très fort, quand même.


Et il y a un rituel sur ce serveur, quelque chose qui est l'une des clés de cette immense foule grouillant sur ce Discord et qui attire les gens, en plus de parler musique et art : les listening parties. Qui sont des sessions d'écoute collective d'un album dans son intégralité. Il y en a des officielles, tenues par Oliver, le tenancier de la chaîne et du Discord, qui se font les jeudis. Et puis, il y en a des officieuses, tenues par des membres de la communauté. Rien qu'aujourd'hui, il y en a 3 qui s'étaient lancées. Dont deux par la même personne. C'est vous dire. Et c'est lors de l'une d'entre elles que moi et mes nouveaux compagnons de route (en tout cas, je l'espère, mais je sais que ça dépendra de moi, un peu), nous lançâmes Image.


Cet album, sorti en 2018, est le premier album d'un groupe de post-punk belge nommé Whispering Sons. On ne trouve pas grand-chose sur eux sur Wikipédia (je m'y attendais) et leur profil Spotify ne nous apprend rien de plus, tout juste sait-on grâce à ça qu'ils se sont formés en 2015, ont remporté quelques concours dans leur pays d'origine et ont à leur palmarès, en plus de ce premier album, un EP et quelques singles. Bon, c'est un début de carrière, j'imagine. L'album en lui-même est composé de 10 chansons, le tout faisant 44 minutes (autant dire, quelque chose qui évite de trop se répéter ou de provoquer l'ennui chez les gens qui écoutent) et, autant le dire tout de suite : attendez-vous à une critique moins longue que celles que j'ai pu faire par le passé.


J'avoue qu'avant d'écouter cet album, je n'avais pas vraiment écouté d'albums de post-punk. Néanmoins, il ne m'a pas fallu longtemps (et c'est quelque chose que mes compagnons d'écoute, bien plus versés dans la chose, me confirmèrent plus tard) pour deviner les caractéristiques de l'album, caractéristiques qu'on retrouve apparemment dans pas mal d'albums appartenant à ce même genre.


D'abord, une basse très présente dans le mix et très mise en avant, qui mène le rythme et qui, ici, nous délivre des lignes mélodiques assez cool et souvent dansantes sur quasiment toutes les pistes. Des guitares qui semblent souvent, à l'écoute, assez lointaines et sonnent comme si on les avait enregistrées dans un désert ou un canyon (comme sur Alone, où on a l'impression que le groupe joue ses parties de guitare dans le Grand Canyon). Une batterie aussi très présente et suivant la basse et même si y'a pas des solos de ouf ou des trucs super grandiloquents, mais elle est présente et tape bien (d'ailleurs, c'est un truc que je viens tout juste de remarquer, mais les cymbales ne sont jamais utilisées durant tout ce disque, donc appuyons sur "F" pour payer le respect envers les cymbales, je vous prie).


Des claviers et des boîtes à rythmes apportant un cachet coldwave/musique industrielle pas déplaisant (les sons électroniques acides de Skin et ceux plus martiaux de Hollow, la boîte à rythmes sur Fragments, qui tape aussi bien que la batterie acoustique). Et surtout, une chanteuse semblant déjà avoir une pleine maîtrise de sa voix et dont le chant oscille souvent entre angoissé et solennel avec un peu de monotonie en plus de cela (sérieusement, sur les deux premières pistes, je pensais que c'était un homme qui chantait tellement sa voix était grave). Techniquement, c'est tous les ingrédients qui composent les chansons de cet album, ce qui fait sa force mais aussi sa faiblesse, vu qu'il n'y a pas trop de variations instrumentalement (à l'exception de la chanson de fin, No Image, dans laquelle l'instrumentation rock n'intervient qu'à la fin et où la chanson ne se compose que d'un piano et de sons électroniques discrets).


Pour être honnête, j'ai fortement hésité pour la note, entre lui donner un 7 ou un 8 sur 10. Parce qu'en plus de ne pas beaucoup varier et sortir de cette "zone de confort" (enfin, même si je mets ça entre guillemets, vu que c'est un premier album), les pistes peuvent s'oublier un peu facilement. De plus, le fait que la chanteuse a une voix souvent monotone peut souvent rebuter (il n'y a qu'à la fin de Waste, probablement la piste la plus énergique de l'album, qu'on l'entend chanter sur une note plus haute). Néanmoins, j'ai décidé de mettre un 8 parce que cet album fut très agréable, très cool à écouter, une très sympathique porte d'entrée dans le genre du post-punk, je ne sais pas si j'y reviendrai un jour ou l'autre, mais en tout cas, durant mon écoute, je n'ai ressenti aucun ennui et ai trouvé cette première escapade dans cette contrée musicale encore inexplorée fort plaisante.


Donc, ouais, si vous voulez avoir un premier aperçu de ce qu'est le post-punk ou, en tout cas, de ce que peut être ce genre, écoutez cet album, c'est vraiment sympa.

AntoineFontaine
8
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le 30 août 2020

Critique lue 172 fois

2 j'aime

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