La bande originale d’Iris développe des atmosphères langoureuses et fascinantes qui nous plongent dans l’enquête paranoïaque comme si nous nous situions dans un rêve ; le rythme s’accélère parfois grâce à de vastes crescendos électroniques pour aboutir à une rupture tonale marquée par des motifs répétés obsessionnellement ; « Le retour en forêt » illustre à merveille l’instabilité pourtant lancinante d’une œuvre qui n’hésite pas à briser ce qu’elle vient de mettre en place de la même manière que l’enquêteur écarte les fausses pistes pour remonter à la source. Peu à peu l’ensemble devient plus élégiaque, rappelle les textures composées par un Hans Zimmer pour La Ligne Rouge, notamment dans « Le renversement », ou la scansion routinière d’un Harry Escott pour Shame (cf. « Brandon ») dans « Flashback Antoine ». Une très belle composition musicale.