Sophie Alour - Joy (2020)
Un album où nous sommes percutés non seulement par le jeu de Sophie Alour mais également sur la présence de Mohamed Abozerky à l’oud, et de l’invité du jour, Wassim Halal, à la débourka, un des principaux instruments de percussion utilisé au Moyen-Orient. Cet album est en effet une rencontre, un mélange, une fusion entre différentes traditions musicales.
C’est peu de dire que la rencontre est réussie, elle est somptueuse. A l’énoncé des musiciens et des instruments joués on comprend les intentions de Sophie, non pas de créer de la world music, mais tout simplement de s’inscrire dans un nouveau projet d’écriture laissant place à des instruments orientaux.
Les compositions sont souvent assez courtes, n’excédant pas les cinq minutes, elles sont au nombre de treize. Ce qui est frappant c’est l’unité et la texture de cet ensemble qui se déroule à la façon d’un « tout » unique, comme si les morceaux se succédaient avec une cohérence implacable. L’alternance entre morceaux à l’atmosphère douce et intime et ceux plus exubérants rythme l’album en lui donnant respiration et vie. Une large palette d’émotion s’exprime ainsi, du chuchotement à la joie éclatante, de la mélodie toute simple aux arrangements plus complexes.
Au jeu des mariages réussis il faudra ajouter cet album qui se place d’emblée vers le haut du panier des sorties pour cette première moitié d’année