La reformation de Candlemass, avec son line-up mythique des années 80, aura finalement été aussi jouissive que brève ; en tout et pour tout deux tournées et un album. Messiah Marcolin, son chanteur-moine emblématique a de nouveau pété un câble et a définitivement mis une croix sur Candlemass après des explications par communiqués de presse qui ont fait le bonheur de la presse people spécialisée. À la surprise générale et alors que l'album est déjà composé et en partie enregistré, c’est Robert Lowe qui est annoncé remplaçant et qui est reconnu par les amateurs de Doom pour être le chanteur des cultissimes Solitude Aeturnus et, au passage, considéré comme une des plus belles voix de la scène doom. Inutile de dire que le menu était alléchant et c’est la main tremblante que j’ai sauté sur ce disque dès son apparition dans les bacs.


La première impression est très bonne, la voix colle à merveille aux compos du groupe, pour peu on croirait que ce disque a été écrit pour lui, sa voix est tout simplement fantastique d’une profondeur et d’une puissante dignes de sa réputation. Le son n’est pas sans rappeler Krux, le projet parallèle de Leif Eidling, tête pensante du groupe avec des lignes de basses ultras saturées, donnant un son moderne et glacial à la musique, ce n’est pas forcément le son que j’aime mais bon cette espèce de brume sonore convient parfaitement à la musique. Les compositions ensuite ; j’ai failli m’évanouir de bonheur sur la première moitié de l’album, des titres forts, accrocheurs comme ce « Of Stars And Smokes », le meilleur morceau de l’album, véritable hymne au refrain mélodique et entraînant. Malheureusement, la deuxième moitié de l’album ne parvient pas à soutenir le rythme. Si les titres ne sont jamais mauvais, on doit bien reconnaître que le groupe joue un peu la facilité avec ces rythmiques lentes et lourdes un peu téléphonées. Même si c’est un peu trop en demander, il semble évident que le groupe n’égalera plus la qualité de ses quatre premiers albums, ni même la discographie de Solitude Aeturnus (que je recommande via cette chronique).


Au final, je dirais que Candlemass a pondu non pas un excellent album, mais un très bon album qui allie à merveille tradition et modernité. Ce disque ne marquera certainement pas l’histoire du metal, mais continuera à alimenter la légende du groupe.


http://www.metalofsteel.ch

ManuPodj
7
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le 31 mars 2019

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Cardinal Sin

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