L’Insouciance par Ben Ric

Nourri durant son adolescence autant par les folk songs de Leonard Cohen ou Town Van Zant que par les grands noms de la chanson française des années 60/70 (Barbara, Reggiani ou Moustaki), Baptiste W. Hamon décide, finalement, d’associer ses deux principales influences quelques années après avoir fait ses débuts sous le nom de Texas In Paris.

Du coup, c’est bien plus qu’un album chanson française qu’il nous propose avec L’insouciance, car il y a dans ce disque, si pur et si singulier, le style d’un artiste passionné de musique country folk qui a compris très vite qu’il était possible de chanter dans la langue de Molière tout en jouant une musique dont les racines se situent bien loin de chez nous, dans le sud des Etats-Unis, entre Austin et Nashville. Et c’est d’ailleurs là-bas, plus exactement chez Mark Nevers (producteur de Lambchop, Calexico) que Baptiste W. Hamon a enregistré ses nouvelles chansons. C’est là-bas qu’il a invité Will Oldham à poser sa voix sur le bouleversant Comme la vie est belle et qu'il a chanté en duo et en anglais en compagnie de Caitlin Rose sur It’s Been A While.
Avec en fond les romans de Faulkner ou de Jim Harrison, L’insouciance est un album brillant, lumineux, et d’une sincérité touchante avec des textes si évocateurs qu’il paraît bien difficile de passer à côté et de ne pas succomber aux petites histoires de voyages, de rencontres racontée par ce garçon. A retrouver sur hop blog