Mélodique et appliqué, mais sans saveur

Le Doom Metal traditionnel est un genre bien ingrat, il faut maintenir une belle dose d'émotion et de tension musicale pour ne pas sombrer dans l'ennui sur la durée d'un album. C'est malheureusement un peu trop le cas sur ce nouvel album de Sorcerer qui n'a pas trouvé le bon dosage (avis 100% subjectif bien sûr). Pourtant sur le fond les mélodies sont belles et travaillées, couplées à des riffs lourd typiquement Doom, l'ambiance épique de certains morceaux n'est pas sans me rappeler la période 80's du Tony Martin de Black Sabbath que j'ai particulièrement appréciée, mais ici la magie ne prend jamais totalement. L'album est parsemé de chouettes instants: la balade en duo avec Johan Langquist (Candlemass) en est un, mais sur la durée les 71 minutes de Doom Metal traditionnel proposés contiennent trop de baisse de tension pour ne pas perdre l'attention de l'auditeur au détour de quelques morceaux. Dommage un meilleur choix et un agencement optimisé des morceaux aurait pu faire de Lamenting Of The Innoncent un bon disque pour qui aime ce style. Pour ma part, je vais retourner écouter le dernier Crypt Sermon qui détient la meilleure recette du Doom du moment. À réserver aux fans du genre (qui de toute manière l'auront déjà acheté).

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