Le 2 avril 2021 parait Lei Line Eon, 4ème album du londonien Iglooghost.
Lei Line Eon fait partie de ces disques que l’on a du mal à classer quand bien même il appartient sans ambiguïté à la grande famille de la musique électronique sans se priver d’instruments tels que la flûte ou le violon présents de bout en bout.
Comment qualifier cette profusion de sons qui s’opposent, courts et longs, aigus et graves dont des percussions et basses saturées, un violon strident, de douces voix chuchotantes et de délicats claviers ?
Experimental ? Glich pop ? Nu Jazz ? Qu’importe au fond tant les frontières sont ici balayées.
On retrouve immédiatement la signature d’Iglooghost décrite ci-dessus et révélée depuis les LP Neo Wax Bloom (2017) et YXZ (2019), mais surtout la progression réalisée depuis ces derniers.
Si on pouvait reprocher à ces précédentes oeuvres de tendre dans une certaine facilité il n’en est rien ici. L’appropriation du spectre sonore est très subtile et plus construite que dans les précédents opus. Ces sons opposés se marient sans s’emmêler. Les sonorités sont très équilibrées et soigneusement mises en commun offrant des morceaux très foisonnant et légers à la fois.
L’enchainement des titres révèle un album conçu dans un ensemble continu. Hélas, la signature d’iglooghost est d’une amplitude trop limitée pour éviter le sentiment de redondances. Et ce ne sont pas les participations de deux chanteuses, LOLA et BABii, ni les jolis voix d’enfants mises en avant.dans le dernier tiers de l’album, qui sauvent la mise.
Lei Line Eon est techniquement très bien construit et produit. On peut seulement peut-être lui reprocher un certain manque de de variété qui résulte certainement du souci de cohérence.
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