Très mauvaise blague à part, cet album de Steve Roach est un excellent cru... Comme son nom l'indique, Light Fantastic a pour thème central... la lumière. Et il est vrai qu'à l'écoute de ce disque, on ne pourrait trouver meilleur titre, la totalité des morceaux donnant l'impression d'entendre (littéralement parlant) le "son lumineux" (si tant est qu'il existe). C'est là le premier point fort de LF, et ce n'est heureusement pas le seul.
En effet, hormis la parfaite adéquation entre la thématique de l'album et son contenu musical, l'autre atout de ce disque réside dans la qualité de ses compositions. Plus précisément, la première piste débute de façon très "groovy", avec des incursions ambient de toute beauté. Le deuxième titre est moins rythmé que le précédent, légèrement plus ambient, mais tout aussi évocateur. La troisième et la quatrième plage sont de mon point de vue le pinacle de l'album. En effet, "The Reflecting Chamber" est un superbe morceau, très "tribal ambient", qui devient purement atmosphérique sur sa conclusion. Cela permet d'introduire le magnifique "Touch the Pearl", lequel repose à la fois sur une mélodie extrêmement prenante (mélangeant habilement voix féminine éthérée et ligne de synthé) et sur un rythme entêtant.
Si les quatre premières pistes s'enchaînent remarquablement, les cinquième et sixième titres marquent une rupture par rapport aux précédents. Néanmoins, il ne s'agit nullement d'un défaut dans le cas présent : ces deux compositions sont excellentes, et se succèdent harmonieusement (elles se fondent sur la même mélodie tout en n'étant pas redondantes l'une par rapport à l'autre).
Au final, avec Light Fantastic, Steve Roach a créé à nouveau une oeuvre forte, qui figure selon moi parmi ses meilleures réalisations.