Vincent Peirani - Living Being II - Night Walker (2018)
Je reviens au Palmarès des Victoires du Jazz, il y a bien un côté ridicule et suranné à ce genre d’émission, mais il faut tout de même saluer les efforts des organisateurs pour mettre en avant une musique qui reste encore marginale. A cet égard, je m’interroge, l’invitation auprès de Bernard Lavilliers en quasi « vedette américaine » n’était-elle pas destinée à « remplir la salle » celle-ci contenait en effet bon nombre de places restées désespérément vides…
J’avoue pour ma part n’avoir assisté qu’à une partie de l’émission, j’ai donc raté le prestigieux prix de « l’album Sensation de l’Année » décerné à la formation de Vincent Peirani pour l’album « Living Being II - Night Walker ». Je connais cet album et je le réécoute encore en vous écrivant, Vincent est vraiment un musicien exceptionnel, j’ai écouté une grande partie de ses albums et je l’ai suivi assez souvent en concert, je dois avouer que je ne le trouve jamais aussi bon que lorsqu’il joue aux côtés d’Emile Parisien. Parfait me direz-vous celui-ci joue sur cet album… et il décroche la timbale ! Je modère aussitôt mes propos en concédant de suite que ce qui importe c’est la collaboration entre les musiciens et plus particulièrement entre ces deux-là qui avancent en jumeaux, laissant leur égo dans leur poche…
Pour m’exprimer clairement, « L’Emile Parisien Quartet » a sorti également un album cette année, « Double Screening », aux abords un peu froids mais en parfaite corrélation avec le sujet abordé puisqu’il a pour thème l’informatique, il suffit de lire les titres : « Deux Point Zéro », « Élégie Pour Carte Mère », « Malware Invasion », « Hashtag » … Malheureusement, aux Victoires, pas même une citation…
Bravo pour cet album avec une série de reprises « Bang, bang », « Kashmir », « Stairway to Heaven » et « « What power Art Thou » de Henry Purcell (extrait du Roi Arthur), de beaux titres de Peirani avec une private Joke envers son ami Emile : « Le Clown Sauveur de la Fête Foraine ».