Le terroir, il n’y a que ça de vrai et de frais — même si, dans le cas présent, il s’évertue à jouer sur des registres inventés en Grande-Bretagne entre la fin des années 60 et le début des années 70. Je veux parler de Loneliness, premier album de Dawn, groupe de rock progressif suisse romand.
Les ceusses qui sont allergiques aux sonorités des premiers albums de Yes ou de Genesis feraient bien de passer leur chemin: Dawn baigne clairement en plein dedans et livre des compositions qui fleurent bon la campagne anglaise, notamment sur des morceaux comme "Dawn" ou "The Brook". Fort heureusement, on n’est pas dans le plagiat pur et simple; Dawn s’inspire, mais ne copie pas.
Perso, j’adore; ça me rappelle aussi les tous premiers morceaux de Marillion, genre "Grendel" ou d’autres joyeux du néo-prog. Certes, ce n’est pas jeune et ça manque d’une touche d’originalité ou, à tout le moins, de modernité. Cela dit, pour un premier album, c’est du beau, du propre, du ciselé. On gagne toujours à privilégier les productions locales.