Messe Animale Part II - Oooh Honey, you're so Vicious !

Durant la tournée suivant l’album Berlin, injuste échec critique et commercial, Lou Reed s’arrête le 21 décembre 1973 à l’Academy of Music de New York.
Il y interprète, dans l’ordre, Intro/Sweet Jane, How Do You Think It Feels, Caroline Says I, Waiting For The Man, Satellite Of Love, Walk On The Wild Side, Lady Day, Oh Jim, Sad Song, Heroin, Rock'n'Roll, White Light/White Heat et Vicious.


Il est accompagné d’un « supergroupe » comprenant Dick Wagner et Steve Hunter (guitare), Pentti Glan (batterie), Prakash John (basse) et Ray Colcord (clavier).


Quel concert !! Tout simplement fantastique !
Lou Reed est alors meurtri suite à l’échec de Berlin, disque qui lui tenait à cœur et qui faisait suite au succès de Transformer. Il s’en va défendre son album en tourné mondiale, jouant beaucoup de titres de Berlin et par la même occasion du Velvet Underground.


Comme il le dit lui-même dans les paroles quasiment autobiographiques de Berlin, il est loin d’être clean et navigue entre speed, héroïne ou encore alcool. Physiquement il est déplorable et surtout très maigre. Ajouté à ça, ses colliers de chiens et autres bracelets du même genre, ses cheveux très courts et peroxydés, son maquillage ou encore son cuir moulant nous montrent un Lou Reed qui fait peur (petit aperçu – partie d’un concert lors de cette tournée).


Le concert donnera deux albums :


Rock’n Roll Animal


Lou Reed Live :


Mon Dieu…
Que peut-on dire d’autres lorsque ca commence d’une telle façon ? Ligne de basse, les deux guitares qui se répondent, la batterie et la voix de Lou Reed.
L’osmose parfaite pour cette version de Vicious qui, à mes yeux, explose littéralement celle de studio.


Quelle déception que l’histoire est surtout retenue Rock ‘n’ Roll Animal et beaucoup moins celui-là. D'ailleurs l’un ne va pas sans l’autre et celui-là est au moins autant impressionnant. Sorti sans l’autorisation de Lou, le très électrique, limite hard rock, Lou Reed Live est malheureusement oublié.


Puis la suite est tout autant fantastique, il enchaîne avec de superbes versions de Satellite of Love (quels solos de guitares !) et Walk On the Wild Side. Trois chansons qui n’ont plus rien à voir avec leur version studio de Transformer et notamment Satellite of Love dont le déluge guitare fait oublier la douceur de la version initiale.


Ensuite il se lance dans un titre du Velvet Underground, Waiting for The Man et surtout deux reprises monstrueuses de Berlin, dix minutes habitées de Oh Jim et la sombre et mélodique conclusion Sad Song.


Avec Lou Reed Live, on est toujours proche de la perfection scénique, enregistré dans une période où Lou Reed était au plus mal, physiquement et psychologiquement, et c’est tout simplement fabuleux, on ne reconnaît plus les versions originales des chansons, qui sont ici noyées dans un déluge électrique et virtuose où l'on ressent, musicalement, l'état de Lou Reed durant cette période.

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le 4 juil. 2014

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Docteur_Jivago

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