Pharoah Sanders – Love Will Find A Way (1978)
Après le Live de Paris et « Pharoah » sur India Navigation, Pharoah sort ce « Love Will Find A Way » sur Arista, un album qui dispose de pas mal de moyens, une pléiade de musiciens avec section de cuivres et section de anches et même une section de cordes dirigée par Sydney Sharp, des tas de musiciens dont je ne cite pas les noms, une production ambitieuse dirigée par Norman Connors, mais je n’insiste pas trop sur la débauche de moyens, car le résultat est assez pauvre.
Cet album est le premier qui déçoit vraiment, je pense, une certaine mièvrerie commerciale s’étale sous nos oreilles étonnées, avec « Love Is Here » par exemple, et ça ne s’arrange pas avec la suite, le pharaon a vraiment perdu son lustre et son cap, ces moments sont difficiles. Une page qu’il faudra vite tourner car on souffre vraiment.
Sur le premier titre de la face deux « As You Are », la chanteuse Phylis Hyman chante une ballade assez navrante au milieu de laquelle Pharoah adresse un solo propre et net, noyé dans les cordes et la lessive qui décrasse tout. C’est dur !
Un album qui ne laisse que des interrogations, qu’est devenu Pharoah ? Survivra-t-il à ce naufrage ? Est-il déjà trop tard ? Le cachet était-il vraiment si important ? Son public va fuir, sera-t-il remplacé par un autre qui attend ?
Nous verrons bien si ce pas de côté est unique et passager, où bien un tournant décisif sans espoir de retour…