Devant l’absurdité d’un monde dans lequel il y a beaucoup trop de notes sur les disques, et beaucoup trop de disques de Steve Roach dans les bacs, Steve décide de frapper un grand coup en sortant un nouveau disque avec beaucoup moins de notes que s’il y en avait plus, et c’est ce qu’on appellera sa période minimaliste, que les exégètes pourront ensuite rapprocher de celle de Brian Eno et de Harold Budd : trois notes au piano jouées très mollo, une dose de réverb, une nappe de synthé à grands carreaux mais pas trop voyants par en dessous pour soutenir le bastringue, un copain de trente ans pour enlever les miettes après le pique-nique, et roule ma poule. Dirk Serries prétend être le vrai nom de Vidna Obmana, en fait on comprend à demi-mot que c’est le pseudonyme à l’envers du célèbre Dick Reverse, qui joue du cornet à piston en sourdine sur beaucoup de galettes d’ambient des années 2000 après avoir déchiré avec les Chats Sauvages dans les années 60. Curieusement, le résultat n’est pas si déplaisant que ça, au vu des précédentes collaborations des 2 cowboys spatiaux.