Celui qui a toujours voulu composer et sortir des musiques de films – et qui travaille depuis longtemps pour la télé et le cinéma – a fini par faire bien mieux que cela à travers ses différents albums qui sont, si l’on peut dire, des « bandes originales de la vie ». Tout simplement.
Que ce soit avec Indiamore, Big Sun ou Nola Chérie, il se dégage des musiques de Chassol une forme de créativité et de vitalité qui les rendent totalement uniques et inclassables, et surtout très ludiques ! Ça tombe bien, le thème de son dernier album est justement « le jeu ». Une thématique en partie inspirée par l’un de ses livres favoris, Le Jeu des perles de verre de Hermann Hesse, dont on entend un extrait en préambule de cette album.
Pour nourrir les musiques de Ludi, Chassol est allé chercher des sons et des images au Tokyo dôme, un parc d’attraction, mais également dans une salle de jeux d’arcade au Japon ou encore dans une cour de récréation et même un playground de basket en banlieue parisienne, pour y enregistrer des voix, des bruits, des rires et plus généralement diverses formes d’émotions que l’on va retrouver sur chacun des titres de Ludi.
Une patte, un style, une manière d’envisager la musique que l’on reconnaît à la première écoute avec ses structures rythmiques et ses combinaisons harmoniques et surtout avec cet art si particulier qui consiste à créer des mélodies et des motifs répétés à partir de fragments de voix ou de sons enregistrés.
Pour l’accompagner, il a fait appel cette fois à Thomas de Pourquery, Alice Lewis et Alice Orpheus. Tous ensemble, ils participent à l’élaboration de ce nouveau chapitre dans la discographie d’un garçon toujours aussi audacieux et dont la créativité ne semble pas près de se tarir si l’on en juge par l’écoute des morceaux de ce Ludi qui nous embarque dans un tourbillon de sensations assez exaltantes.
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