Ah quelle mauvaise moyenne pour Lupercalia! Vous êtes durs quand même...
Effectivement, ce n'est pas le chef-d'oeuvre qu'est Wind In The Wires. Et j'avoue que d'emblée, à la première écoute, j'aurais été tentée de mettre 5, tant j'ai été déçue.
Et puis j'ai appris à l'aimer quand même cet album qui respire beaucoup trop l'Amooour. Oui, je préfère quand il parle de fantômes et d'âmes perdues. Et j'ai été déçue par sa façon de chanter qui a changé (il me rappelle presque Elvis Presley par moment - que se passe-t-il?!). Je veux qu'il continue à pousser des hurlements sauvages qui s'étouffent en fin de phrasé. J'aurais voulu plus de fiddle, moins propre et lisse que ces orchestrations limite hollywoodiennes. Moins de beat dancefloor probablement. Quelque chose de moins précieux, plus brut. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'il signe avec une major, et Magic Position était fabuleusement riche en perles baroques et petits bijoux gothiques de chansons. Patrick que s'est-il passé?! (-je suis tombé amoureux ma vieille, -ah merde, pas de chance!)
Toutefois, Lupercalia reste un album attachant. Etrangement, je trouve qu'on ressent beaucoup la différence entre les singles et les autres chansons, les premiers étant particulièrement bien écrits, et les autres plus faibles. Time Of My Life est sûrement ma préférée (ah tiens, ça parle d'une rupture et pas de la béatitude d'être amoureux, coïncidence?), quand je l'écoute j'ai l'impression d'être isolée dans la foule d'une discothèque, les gens m'entourent et dansent et je suis seule à me rendre compte de l'absurdité de l'existence, et mon désarrois est immense. Bwah. Et la première fois que j'ai écouté The City, j'ai quand même souri bêtement, parce que eh, ne me dîtes pas que ces petits accords de piano ne sont pas catchy, allons! Même chose pour House, n'a-t-on pas l'impression d'être une plante luxuriante dans la jolie maison de son clip, qui grandit et grandit et casse tous les murs et les plafonds lors du refrain "So let seasoooooons tu-uuurn, grow paradiiise gaaaardeeeen"? OUI!
Comme à chaque fois, c'est extrêmement différent de ce qu'il a pu faire auparavant, et toujours en restant lui même. Je ne sais vraiment pas comment il réussit à faire ça. Mais c'est vrai qu'il a ommis, (et non pas perdu, vous verrez, le prochain album sera épatant, je le sens), ce petit truc magique et unique qu'il y avait dans chacun des précédents "chapitres", comme il aime à appeler ses albums.
Alors s'il vous plait, revoyez votre note vous qui avez mis 2 par déception, je vous comprends, mais sérieusement, Lupercalia vaut beaucoup mieux que de nombreux albums de pop musique d'aujourd'hui réunis.
