Pour cette nouvelle production, il s’est entouré une fois encore de quelques musiciens. Ballaké Sissoko, fidèle compagnon, mais aussi le Trio Vacarme, Eloïse Decazes de Arlt, Amaury Ranger (François And The Atlas Mountains) et le percussionniste Papis Morin Mbaye. Autant d’artistes venus d’univers très différents pour participer à un album plus que jamais ouvert sur le mélange des cultures. Car si les précédents albums, et notamment le splendide Humbling Tides (2011) , montraient certaines inflexions vers le folk occidental, rappelant à certains égards la pureté des musiques de Leonard Cohen, Nick Drake ou Kings Of Convenience, ce Luxe vient confirmer la tendance avec des compositions brillantes sur lesquelles les voix se font entendre de manière plus affirmées encore que par le passé.
Comme toujours, ce sont les mélodies très accrocheuses, les arpèges de cordes joués en rythme qui viennent d’abord vous caresser l’oreille jute avant que vous succombiez au charme des voix d’Eloïse Decazes mais aussi de celle de Yann Tambour.
Influencé par les nombreux voyages effectués par Yann au cours de ces dernières années à travers les quatre continents, écrit puis enregistré à Dakar Paris et Nantes sous la direction notamment de Boubakar Cissokho, Luxe construite une nouvelle étape dans la discographie déjà bien riche de ce musicien toujours un peu à part mais qui, au fil du temps, fait évoluer par petites touches son style, incorporant de nouvelles influences et surtout affirmant plus que jamais son chant, que ce soit en anglais ou en français.
Album de musique folk mondialisé, Luxe régale de bout en bout avec un mélange de sincérité, d’intimité et de virtuosité dans un ensemble harmonieux qui confirme la place de ce musicien français dans un registre où rares sont ceux qui arrivent à s’épanouir et à se réaliser avec autant de talent et de bonheur… partagé. A retrouver sur BENZINE