MLB Trio – Birka (2021)
La photo sur la pochette renseigne bien sur ce « MLB Trio » sorti il y a peu, un curieux album pour les instruments qu’il fait se rencontrer, et pourtant tout va, tout chante et tout enchante.
A gauche Stéphane Belmondo, trompettiste et joueur de bugle, au centre Thierry Maillard pianiste et joueur de Fender Rhodes et Sylvain Luc, à droite, joueur de guitares. Trois grands maîtres des douceurs jazz, entre couleurs de début d’été et longues soirées qui se profilent…
Le bosseur c’est Thierry Maillard, huit compos sont issues de son inspiration, le bosseur moyen c’est Sylvain Luc, il en porte cinq dans sa besace et le petit bosseur c’est Lionel qui en a deux dans la poche, mais tous savent qu’en matière de jazz, c’est surtout l’interprétation qui compte, et là, les trois sont au taquet, à fond, unis et complémentaires.
Il n’y a pas de déséquilibre dans ce « jazz de chambre » sans les habituels instruments rythmiques, après tout, guitare ou piano peuvent se charger de la tâche, ensemble ou alternativement, et c’est ce qu’ils font, presque souvent, et de temps en temps. Personne n’est prisonnier d’un rôle assigné, d’une spécialité, même si ça souffle, gratte et sautille inévitablement, chacun crée, se situe dans l’ensemble, improvise et combine, pour que tout chante et tout enchante.
Les mélodies sont là, parfois avec la mélancolie qui s’invite aussi, ou alors la joie qui fait hop ! Parfois la musique se resserre et se referme, recueillie, intime et fragile… Quinze compos entre deux et six minutes, tout file vite, mais que de chants venus des trois points du triangle, que de hauteurs et de sommets gravis ici.
Cet album qui s’annonçait si étrange est finalement très consensuel, convivial, harmonieux, il ne fâchera personne et plaira à tous, ce qui constitue en soi une réelle performance, pour que tout chante et tout enchante...