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En cette Journée Internationale des Droits des Femmes, je me disais qu’il serait agréable de mettre en avant une chanteuse dont le talent n’est pas nécessairement reconnu à sa juste valeur. Ce matin, alors que je prépare mon petit-déjeuner en regardant les passants par la fenêtre, je me dis qu’un peu de musique lancerait ma journée à la perfection. Je lance iTunes en aléatoire, et la première chanson que j’entends aujourd’hui n’est autre que Bloody Motherfucking Asshole. Ça vous réveille. Et surtout ça fonctionne idéalement avec le thème du jour.
Martha est une chanteuse folk canadienne plutôt douée. Mais voilà, Martha est la fille de Loudon Wainwright III, chanteur de profession, et surtout la petite sœur d’un certain Rufus Wainwright, dont le monde entier connait la voix ne serait-ce que pour la reprise d’Hallelujah qu’on retrouve dans Shrek. Exister lorsqu’on est étiquetée comme fille-de et sœur-de, pas simple. Surtout quand on sait que la plupart des femmes dans la musique sont connues autant pour leurs courbes que pour leur voix..
Mais Martha Wainwright n’est pas de celles-là et son talent et son travail finiront par lui permettre de sortir en 2005 son premier album au titre éponyme.
Martha Wainwright, l’album, ne déçoit pas. La première chose qu’on remarque, qu’on le veuille ou non, c’est que Martha ne fera ni comme son père, ni comme son frère. Evidemment, il existe quelques similitudes avec Rufus qu’on retrouve çà et là, après tout ils ont eu la même éducation, mais elles se limitent surtout à un penchant pour les paroles excentriques.
L’album est donc à dominance folk, la chanteuse s’accompagnant simplement d’une guitare, quelques percussions, d’un piano et occasionnellement de cordes. L’effort dans l’écriture est à souligner, ainsi que le grain de voix qui accroche immédiatement. G.P.T. est une excellente chanson, sans aucun doute. La Canadienne semble être un mélange entre Björk, sur Ball & Chain notamment, et Joni Mitchell. Le tout se savoure, détend, calme même.
Le seul reproche que je fais à cet album, c’est qu’il est un peu répétitif. Certaines chansons se suivent et se ressemblent, preuve en est cette fameuse excellente piste 9 qui fait office de réveil pour notre plus grand bonheur.
Un bel effort pour un premier album qui installe Martha Wainwright dans le paysage musical. Si sa carrière, au demeurant tout à fait honorable, n’a jamais véritablement décollé, il convient de rendre hommage à cette musicienne tout aussi talentueuse que son frère, mais pas reconnue de la même manière.
{S'il ne fallait garder qu'un titre}: Bloody Motherfucking Asshole, la piste 9 en question.
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Créée
le 8 mars 2018
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