Critique de Miasma par Shinji fr
Mon album préféré! Un rythme survitaminé, des solo excellents, des riffs entrainant, un batteur super rapide, bref du très bon.
Par
le 20 déc. 2011
L’album avec lequel j’ai connu The Black Dahlia Murder, en 2005. Je me nourrissais à l’époque de metalcore à foison et commençais mon initiation au deathcore américain. Je tombais par hasard sur ce groupe au nom plus qu’accrocheur, référence directe au fameux meurtre qui défraya la chronique hollywoodienne dans les années 40. Encore un peu novice et croyant écouter du death/hardcore à la mode, j’adhérais d’autant plus au style de ce groupe tout simplement extraordinaire (je découvris par la suite qu’il n’en était rien, TBDM était tout autre chose que du deathcore pompeux).
Un petit changement de line-up pour ce second opus : le batteur Cory Grady est remplacé par le brutal Zach Gibson qui officiait déjà dans les groupes de death metal Mutilated et Gutrot, méconnus mais plutôt appréciés dans leur comté du Michigan. Cependant, le groupe est toujours signé chez les illustres Metal Blade Records et possède le même reste de l’équipe, n’en témoigne la voix toujours plus impressionnante de Trevor Strnad, encore plus stridente et à la fois grave à souhait par moments, désormais reconnaissable parmi les ersatz du genre. Le style du groupe est à présent ancré, la tuerie peut commencer.
Contrairement à son prédécesseur, Miasma est tout bonnement excellent, beaucoup plus personnel mais aussi plus varié dans la disposition des morceaux et des riffs mélo scandinaves, l’album s’écoute d’une traite avec un plaisir coupable. Les titres sont aussi courts que puissants, les Américains n’hésitant pas à étaler toute leur énergie dans une déferlante sans temps mort, estampillée d’un débordement de furie maîtrisée de A à Z. Ainsi, on peut se délecter sans vergogne de morceaux comme les sublimes "Statutory Ape", "Miscarriage" ou encore l’impressionnant "Novelty Crosses" avec son remarquable solo.
Avec un niveau grandissant, le rythme va tambour battant, soutenu par des guitaristes complices et un chant aussi soutenu qu’envolé, beaucoup plus rapide mais aussi très posé par moments, comme le prouve le glauquissime "Vice Campaign", dont les paroles morbides scandées d’une manière mi-black mi-thrash offrent un certain sérieux à un groupe pourtant déluré, jouant de cette image de grand gamins méchants (pour les avoir vus sur scène et rencontrés, je peux vous dire que ces mecs sont légèrement bien barrés).
Arrivé à la fin de ces 33mn de pure boucherie et à l’écoute du titre final éponyme, on ne peut que réaliser que l’on tient entre ses mains un album énorme, témoignage d’un renouveau dans la new wave of death metal. Moins monotone que Unhallowed, plus ancré dans un style glauque et rapide qui fera le bonheur des fans, Miasma est une petite perle qui ne demande qu’à être usée dans sa chaine hi-fi, prétexte à une série de headbangs déchainés.
Pour conclure, je dirais que cet album met une bonne grosse claque aux amateurs de metal extrême, un CD à la pochette certes peu attrayante mais dont le contenu est on ne peut plus efficace. En puisant dans le death mélo nordique pour en tirer le meilleur et rendre le tout original, The Black Dahlia Murder a su tirer son épingle du lot et nous offrir, avec de la rapidité mêlée à une indéniable technicité, l’un des meilleurs albums pondus de l’année 2005.
Créée
le 8 nov. 2020
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