Cette chronique est la huitième d'une série basée sur une recommandation d'album que je fais chaque mois. Je demande à qui le désire de me fournir deux mots qui lui ont été inspirés à l'écoute de l'album sélectionné. Avec les mots récoltés (mis ici en gras), je rédige de doux mots qui, je l'espère, rendront honneur à l'album choisi et surtout qu'ils vous donneront l'envie de l'écouter.
En ce mois de frimas et de froideur, c'est l'aspect "chaud" des premiers mots tombant dans mon escarcelle qui m'a surpris : porn et blaxploitation ! Le titre de l'album ne doit pas être étranger à cette vision. Bien d'autres, au fur et à mesure que s'égrenaient les jours du mois, proposeront d'autres mots à la connotation sexuelle évidente, bien qu'un peu plus soft, jugez par vous-même : érotique, sensuel ou encore foutraque (dans le sens de musique bandante).
Ma première surprise passée, c'est notre ami toma qui m'en réserve une autre en me proposant une avalanche de mots, dont je ne peux vous révéler le contenu sans un certain plaisir. Je rappelle que la règle est deux mots, c'est ici pas moins de trente-deux mots qui vont ainsi être mis en exergue. Je vous laisse saliver : Lemi Tekioutouzebich, Orzegaybar, Jazz Rock orientalisant transpirant, Moustache cuir cuir cuir moustache, Fantasmes Filmiques pour l'oreille (X rated version), Suspense & Sueur dans les pays de l'Orient, Jazz Rock hors le temps. Non content de nous proposer cette logorrhée verbale, il nous offre en prime une réflexion qui fait réfléchir : "je comprends le coté Shaft, cela dit, et bon le père Czukay pond un truc qui sent autant le pornard filmé en 86 avec des décors de désert incrustés à la main que le polar pêchu à suspense, mais une pointe de Cruising quand même^^ En tout cas, autant Monster Movie et Soundtracks de Can frôlent la perfection à mes yeux, cet album, clairement moins bon, réussit par contre à faire honneur à son titre, Movies."
Les mots jazz et oriental reviennent à deux reprises, ce qui n'est finalement pas surprenant, tout comme les mots évoquant un fouillis, sorte de melting pot mystique ... d'autres trouvent cette musique planante, diabolique, voire géniale ... En tout cas, notre moustachu est ressenti comme un précurseur.
Pour terminer, je vous déverse les quelques impressions lâchées par ci, par là : "même si le rock ou le jazz expérimental ne sont en principe pas ma tasse de thé, j'ai trouvé l'album intéressant. Plus proche de mes préférences musicales. J'ai bien apprécié le sensuel et amusant "Cool in the Pool" ainsi que le suivant "Oh Lord, Give Us More Money", est-ce le morceau qui fait dire à "Laughing Stock" : porn ? ... "Persian Love" : j'ai bien aimé ce développement à partir d'une lointaine mélodie moyen -orientale" nous précise JeanG55 ou encore BoLg Dude avouant "Alors déjà Can manque à ma culture musicale, j'ai aimé ce que j'en ai écouté sans vraiment avoir fait l'immersion que je peux faire parfois en mode monomaniqaue, mais là j'avoue ... et ben je suis sur le cul ! Mais putain que c'est bandant cette musique, porn ? Oui mais pas putassier, foutraque oui mais magnifiquement, il a vraiment étalé tout son foutre sur de superbes tartines le Holger Czukay ! Du coup je prépare mon masque et mon tuba, je vais faire une sacrée immersion dans la psyché du gars, et puis un peu de Can ça m'a redonné envie tiens !" et, le mot de la fin sera pour Nielad Divinorum affirmant haut et fort "formidable album que tu nous as sorti là ! J'ai passé un super moment. Il a vraiment une aura particulière ce skeud. Alors donc pour les deux mots, je dirais Coolitude collée, parce que le mec devait carburer un peu à la cc pour faire cet album." (c'est un avis qui vaut ce qu'il vaut).
BoLg DuDe (précurseur, foutraque) - dagrey (jazz oriental) - Epitaph (diabolique, génie) - JeanG55 (sensuel, planant) - Laughing Stock (porn, blaxploitation) - Mushroom-Man (moustachu, érotique) - Nielad Divinorum (coolitude collée) - Raider55 (jazz orientalisant, fouillis) - SombreLune (melting pot mystique)