Une perle rare que j'ai envie de partager me pousse à écrire cette critique. Mais avant d'en décrire l'éclat j'aimerais décrire les circonstances qui en entourent la découverte. A l'origine, c'est Stephan Micus, un musicien nomade qui m'a amené sur la piste d'un programme radiophonique américain nommé "Hearts of Space" sous-titré "Slow Music for Fast Times", un programme plutôt alléchant qui me parle dans un premier temps avant de me toucher littéralement. En investigant un peu plus, je me rends compte que créé en 1973, c'est la plus ancienne radio se consacrant à la musique électronique et que Stephen Hill, son joyeux initiateur, ne se contentant pas de peu s'investit corps et âme pour la musique en créant aussi un label de production musicale ... et c'est en parcourant son catalogue que je suis tombé sur l'album "Music to Disappear in" datant de 1989.


Ce disque-ci "Music to Disappear II" datant de 1991 en étant la suite tout aussi savoureuse. Pourtant a priori les qualificatifs de musique New Age et romantique qui décrivent le disque dans le catalogue n'étaient pas spécialement attirants ... quel ne fût pas ma surprise en écoutant le disque la première fois, j'y découvrais une musique subtile, des compositions riches et une instrumentation colorée ... c'est tout cela que je vais essayer de vous décrire à présent afin de vous donner envie d'aller y goûter.


Tout commence par un piano limpide et aérien avec un fonds de synthé proche des mélodies d'un Vangelis, les notes s'égrènent lentement accompagnées pour de courts moments par une voix envoûtante se moulant au son du synthé ... c'est romantique à souhait, mais loin d'être sirupeux ou indigeste ... plutôt l'impression d'une pétale de rose se déposant sur un lac de montagne, formant de légères ondulations à sa surface au moment du contact ... contact et ondulations nous amenant doucement au second morceau ... les notes au piano s'égrènent à nouveau, mais cette fois-çi accompagnées d'une flûte venant un temps donner de la profondeur à l'ensemble, une harpe venant ouvrir l'horizon et donner une subtilité supplémentaire à l'ensemble ... c'est bucolique, on gambade aux alentours du lac, s'abandonnant aux plaisir d'être là ...


La suite commence par un violon languissant accompagné de percussions orientalisantes, l'espace s'ouvrant encore un peu plus, et toujours de telle manière que l'on a l'impression de se balader, d'une démarche proche de la flottaison, le morceau ne s'appelle pas "Healing Dance" pour rien ... je me rends compte ainsi à quel point les titres des morceaux sont très bien choisis et révélateurs de leur esprit ... après cette danse orientalisante, le titre "Laxshmi" nous laisse présager que l'on abordera les rives de l'Inde, et c'est effectivement là que notre guide nous amène avec une voix féminine chaude et envoûtante sur fond de synthé spatial, des instruments venant progressivement donner une couleur plus subtile ... la musique restant continuellement relaxante pour le corps et l'esprit tout en proposant plein de sonorités captivantes et nuancées ...


Pour ce qui est des deux derniers morceaux, "Tantra" et "Heaven" je vous laisse imaginer vous même les effets qu'ils peuvent produire sur mon esprit ...

PiotrAakoun
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le 3 déc. 2017

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