Paal Nilssen-Love, Akira Sakata, Kiko Dinucci, Kohei Gomi et Toshiji Mikawa - New Japanese Noise (Live) - (2019)
Le batteur norvégien Paal Nilssen-Love est une figure importante du free jazz européen, bien qu’il n’ait pas connu la « grande » période du free jazz de la fin des années soixante et du début des années soixante-dix, il a pris la flamme et l’a portée auprès de sa génération. Du coup il a côtoyé les plus grands du genre comme Peter Brôtzmann, Marilyn Crispell, Mats Gustafsson, Ken Vandermark, Joe McPhee, Otomo Yoshihide, Arto Lindsay… j’arrête là tellement sa discographie est nombreuse et la liste de ses compagnons de route importante.
Ce Cd a été enregistré live au festival de Roskilde au Danemark, lors de l’édition 2018, l’album est sorti l’année suivante. Ce groupe est l’un des deux projets montés à l’occasion de cette prestation. Il est tourné vers le Japon, comme l’indique le titre « New Japanese Noise », trois musiciens du pays du soleil levant sont donc conviés, tout particulièrement Akira Sakata, la légende vivante du free-jazz nippon, il joue du sax alto, de la clarinette basse et est également récitant sur « The Bone People » le cheval de bataille de cet album. Kohei Gomi et Toshiji Mikawa sont à l’électro et le brésilien Kiko Dinucci joue de la guitare électrique, il se trouve uni dans les deux projets imaginés par Paal Nilssen Love, l’autre s’appelant « Brazilian New Funk ».
L’album commence sur les chapeaux de roue, c’est violent, rageur et paroxystique, si vous avez pris la précaution de monter le son, vous avez bien fait, c’est ainsi que l’on apprécie le mieux ce genre de musique… On reprend ses esprits avec les deux morceaux suivants, du free à papa, histoire de récupérer un peu (ça improvise à fond) … Puis arrive « The Bone People » avec ce texte dit en japonais, alors là ça dépote grave, on frise le cataclysme et le climat s’alourdit encore…
Excellent album dans le genre, toutefois est-il possible que l’autre projet soit encore meilleur ?