Après une petite période de disette (1999-2004), Public Enemy revient avec un album à la hauteur de leur légende...où presque. On pourrait dire que ce disque est dans la droite lignée de "Muse Sick N Hour Mess Age" .
Le groupe fait ici ce qu'il sait faire de mieux : du bon vieux rap old school qui tabasse et il ne cherche pas le compromis en incorporant une louche de rap "tendance" dans sa musique. Bien sur, le son est quand même plus moderne qu'autrefois et il y a bien par ci par là quelques influences de trucs plus récent mais c'est vraiment minoritaire.
Le tempo à peut être un peu ralenti (à cause de l'age ?) mais on retrouve toujours cette puissance que seul Public Enemy peut délivrer et aussi ce son assez chaud, notamment à cause des instruments privilégié à la place des samples. Pour résumer, on y perd un peu en fougue et en tranchant mais on y gagne en groove.
Et puis New Whirl Odor est varié. Le groupe invite Moby sur le sympa et électro "MKLVFKWR".
Il tente aussi d'introduire des sonorités "ragga" sur un "Revolution" correct, sans plus. Je préfère le dernier titre "Superman's Black in the Building" avec sa jam blues funk rock qui s'étale sur 12 minutes. C'est plus réussi, bien qu'un poil trop long.
Sinon, on retrouve aussi quelques titres bien old school comme ce "Bring That be Back", léger et accrocheur, qui donne envie de remuer la tête où des trips limite expérimental comme seul Public Enemy peut créer ("Y'all Don"t Know).
En fait, il n'y a pas beaucoup de reproches à faire à ce disque. A part un "What a fool believe" très rap métal mais aussi un peu foiré (dans le genre Public Enemy a clairement fait de bien meilleur titres), l'ensemble est plutôt bons et agréable. Mais c'est juste que c'est juste bon, ce n'est pas exceptionnel comme certains travaux du groupe.