Nubya Garcia - Nubya’s 5ive (2017)
La première fois que j’ai écouté Nubya Garcia c’était lors d’une retransmission d’un concert à la télé, elle était présente en tant qu’invitée, j’ai complètement oublié qui était l’hôte derrière ses consoles et son ordi, mais Nubya, non je ne l’ai pas oubliée, elle est encore présente dans mon souvenir… Son jeu, plutôt classique pourtant, était captivant et ensorcelant je dois dire, elle-même captait toute la lumière, c’est donc assez naturellement que j’achetais son premier LP dès sa sortie, visiblement je n’étais pas le seul sur ce coup là car il est vite devenu épuisé, heureusement une réédition assez récente satisfera les plus curieux…
C’était en 17, depuis Nubya ne cesse de faire parler d’elle, pas à la rubrique parution d’album, juste un petit E.P est sorti depuis, on dit qu’il s’est vendu en une journée… Ce qui l’intéresse c’est la scène, les concerts avec les amis, les rencontres... Les studios ? Oui, mais pour jouer sur les disques des autres, à droite, à gauche, elle est en « guest » sur bon nombre d’albums à la façon d’un oiseau qui vole de nid en nid. D’autres à sa place auraient enregistré à tour de bras, sortant un album tous les six mois, mais pour Nubya ce qui compte c’est le partage et la découverte musicale, jouer en bonne compagnie, comme sur cet album (je n’oublie personne) : Joe Armon-Jones au Piano, Moses Boyd à la batterie, Daniel Casimir à la Basse, Femi Koloeso à la batterie en complément sur trois titres, Sheila Maurice-Grey à la trompette sur « Lost Kingdoms » et le tubiste Theon Cross sur « Hold » et « Red Sun », bref quelques artistes majeurs de la scène musicale londonienne.
L’album en lui-même est d’une excellente tenue, lyrique souvent, sans embardée free, un « jazz » qui se pose sagement, on appréciera les couleurs, les rythmes, le jeu inspiré et précis de chacun des musiciens.