Les orishas ou orixás au Brésil sont des divinités d’origine Africaine, particulièrement du Togo, Nigeria et Bénin. Ochumare en est une, serpent arc-en-ciel symbole du mouvement. De la même manière que ces idoles au caractère parfois tutélaire ont parcouru des océans entiers, le quartet Ochumare nous offre l’ébauche d’une synthèse de ce voyage, à l’ombre des ruelles de La Havane, mais dont l’esprit vagabonde encore sur ses propres traces. Certes le disque est enregistré en Suisse, mais je suppose que c’est ça le pouvoir de la musique.

“Sonate, swing caraïbe et chants africains” sont les maîtres mots de cette petite douceur du label indépendant Naïve. Yilian Cañizares tire à elle des influences exotiques diverses pour un quartet latin jazz multicolore, les membres du quartet possèdent par ailleurs tous à chacun un bagage culturel fort qui leur est propre, et qu’ils n’ont pas peur de partager.

Il ne faudrait pas non plus retirer à Ochumare un certain aspect côte est américaine, preuve que Yilian Cañizares n’est pas près d’arrêter de vagabonder, tout comme le monde n’est pas près d’arrêter de tourner. Il y a quelque chose du bonheur, d’une compassion qui ne se dit pas -à la puissance magique-, celle des carrefours et des ponts, là où se cache la joie. Aso kara luwé.
Sledgekind
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le 6 mai 2013

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