FUJI-YUKI – Orient (2017)
Voici la chanteuse Fuji Yuki, aka Fujiyuki, chanteuse japonaise qui a sorti cet album en 2017. Je me l’étais procuré à sa sortie, il se nomme « Orient » et n’est pas très ordinaire. Déjà il échappe aux catégories, on pourrait le ranger dans le fourre-tout des musiques électroniques et expérimentales, mais ce serait un peu court car l’album est rempli d’une grande force spirituelle puisée dans les musiques anciennes.
Fuji Yuki chante et 821, l’autre membre du duo, est dédié aux chorus, mix. Il n’y a pas de pulsion rythmique, ce qui place l’auditeur souvent en terres inconnues, voici ce que déclare Kawabata Makoto, du groupe Acid Mothers Temple : « S'il était possible de projeter le son à travers un cristal, cela ressemblerait probablement à quelque chose comme ça. »
L’histoire raconte que cet album a été fortement influencé par un voyage de plusieurs années dans l’Union Européenne, pendant lequel Fuji Yuki a beaucoup visité les monuments religieux d’Europe, afin de s’imprégner de leur force spirituelle.
Souvent un bourdon est le centre autour duquel s’agglomère, s’enroule, la voix éthérée de Fuji, l’absence de pulsation rythmique oblige à une gymnastique qui tient du voyage en apesanteur, libéré des contraintes matérielles et corporelles, une voix qui flotte, s’envole, dépourvue de poids, hors de l’attraction terrestre, qui s’échappe, dont le centre de gravité est ce drone qui attire aussi les éléments de musique électronique.
Cette musique ne fait rien pour être aimée, semble-t-il, elle ne vous tend pas la main, ni ne vous prend par le bras, c’est à vous de marcher vers elle. Le dernier titre, « Fifth dawn – Sun », composé en deux parties, perd de sa pesanteur et, sous le coup de quelques tambours et des voix entremêlées, plus denses, est plus aisé à appréhender.
Un coupon de téléchargement est joint à l’album, mais je ne me risquerais pas sur sa validité actuelle.