Comme à la Home

Après l'immense barnum de la tournée des Insus, Louis Bertignac a souhaité se retrouver dans un projet beaucoup plus intime et personnel. Quasiment tout seul en multi-instrumentiste et comme à la maison le guitariste a voulu retrouver les sources de son inspiration et rendre hommage aux artistes qu'il affectionne tout en tentant de retrouver le gout de l'écriture.

L'album Origines est donc un album de reprises de titres dans lequel on retrouve des morceaux de Dylan, des Stones, de Police, de Cat Stevens, des Whoo de JJ Cale ou Rod Stewart. Un projet de reprises ? - Pourquoi pas, après tout Bertignac a toujours repris sur scène des morceaux chers à sa culture rock comme Knockin on the heaven's door sur l'album live Premier rang ou encore Jumping Jack Flash et Helter skelter sur l'album live Power trio en 2006. La grosse différence c'est que cette fois Louis Bertignac décide de faire une adaptation en français dans le texte; des textes qu'il décide d'écrire lui même pour coller à ses propres souvenirs et sentiments et c'est bien là toute la limite de l'album Origines. Les adaptations et les textes de Bertignac sont assez faiblards et finissent par rendre boiteux la plupart des titres de l'album. On est certes loin des adaptation presque phonétiques des années soixante mais transformer Cocaine en Coquine ou Every breathe You Take en Chaque mot que tu dis; ça sonne un poil creux à l'oreille. On aurait sans doute pardonner à Louis Bertignac une errance perdue au sein d'un album plus personnel mais dans un même album devoir se farcir 14 reprises bancals à la suite devient un peu plus difficile. Il reste le plaisir de retrouver ce que Bertignac fait le mieux c'est à dire jouer de la guitare comme l'immense musicien qu'il est et puis cette voix particulière et rocailleuse que personnellement j'aime beaucoup.

Origines est donc un album qui n'aurait peut être jamais du sortir de la chambre d'adolescent de Bertignac en tout cas pas sans y avoir fait au préalable rentrer un parolier un peu plus inspiré.

La critique illustrée ici