Sympa, mais convenu, mais sympa

Tiens, du post-rock instrumental français. Oui, encore. J'ai découvert cet album Red Forest, du groupe éponyme et néanmoins caennais, via la recommandation de Fred Bezies. Oui, encore. On ne change pas une équipe qui gagne.

Musicalement, Red Forest, est plus proche d’un post-metal à la Pelican que des différents groupes post-rock contemplatifs ou cinématiques précédemment chroniqués. Pas que ce soit un mal: j’aime bien quand ça bouge un peu et, de ce point de vue, Red Forest a de l’énergie à revendre.

Le souci, c’est que l’ensemble manque d’originalité. On est dans un format très classique, exécuté avec soin et enthousiasme, mais qui ne se distingue pas vraiment de la myriade de groupes du même genre, encore moins des derniers que j’ai écoutés.

De plus, en fait d’album, Red Forest est plutôt un EP, avec quatre pistes entre quatre et sept minutes, pour un total de vingt-deux minutes. Le groupe a d'ailleurs sorti plus récemment un autre album, au même format, intitulé 13.10.16, que je n'ai pas écouté.

Du coup, j’ai un peu du mal à dire autre chose que « sympa, mais convenu, mais sympa ». Je suis également un peu circonspect quant au prix demandé – €5 par album. Ce n'est pas exagéré non plus, mais je trouve cela élevé par rapport à d'autres albums du même genre, qui sont à €7-8 (voire moins) pour le double de la taille.

Mais je veux bien admettre que c'est du pinaillage – et probablement un peu de lassitude, aussi: j'aime bien le post-rock, mais à force, je commence à faire une overdose. Je vous recommande donc d'aller jeter une oreille sur leurs pages Bandcamp pour vous faire une idée vous-mêmes, Red Forest mérite au moins une écoute – et plus, si affinités.