J’avais enterré le groupe à mesure le teenager en moi perdait de son duvet, croyant au final que le groupe avait disparu. C’est donc avec étonnement que j’ai découvert l’existence de cet album. Qu’est devenu ce groupe qui se disait plus radicale que Prodigy ? Et surtout, y suis-je toujours réceptif ?
Avec J1M1, je ne sais pas trop comment recevoir ce son rétro : stagnation ou marque de fabrique ? Puis la voix de Nic Endo réveille tout ça. Le bourdonnement furieux de Street Grime rappelle la rage inhérente à la bande d’Alec Empire, malgré le reset du groupe d’origine (exit Carl Crack et Hanin Elias). Puis Reset balaie les doutes du passé et dégage (et promet) une énergie live inégalée.
Après, l’ensemble ronronne un peu, malgré les miaulements hystériques de la bande. Cra$h réveille de la torpeur, avec ce surprenant et presque inquiétant appel de Nic Endo à « voler » (« fly »).
Quelques morceaux appellent au dancefloor comme Transducer (et au coup du lapin).
Avis purement personnel, j’aurais préféré que l’album se termine par le crépusculaire Erase Your Face plutôt qu’avec le très Macumba club We Are From the Internet.
Pour une réelle analyse du disque, je ne saurais trop conseiller cet article (en anglais)
http://www.thelineofbestfit.com/reviews/albums/atari-teenage-riot-reset