Metek a forcé le respect grâce à ses participations dans plusieurs groupes (Les Refrés par exemple), et c’est seulement cette année qu’il sort son premier album solo, presque 20 ans après son premier enregistrement. Précédé de quelques semaines par une mixtape, PARIS 75021, très bonne aussi, Riski est le premier essai solo d’un rappeur qui se dégage de tout ce qu’il a fait auparavant pour quelque part repartir à zéro, se renouveler. « Tonnerre Mécanique » propose une prod osée dans laquelle il plonge directement, la voix très présente. « Polizei » et « Dragon Ball Z » amènent un supplément de folie. La description s’arrête là, on pourrait en dire beaucoup sur chacun des titres. La liberté est là, directement sur le premier titre, le féroce « Paris 75021 » (oui, le même nom que la mixtape), Metek envoie les rimes et pose les bases. « Funérailles en bas du bat’, cercueil dans l’ascenseur Otis / Mon père conduit une Ferrari Riski arrête de mentir ! », ça attaque, ça fait du bien. L’idée de l’album, c’est de jouer sur les conseils père/fils, ces règles de vie qu’on se transmet, et que Metek/Riski a suivi ou pas. Un projet relevé au piment de Cayenne, un caractère parfois très cru qui nous rappelle que Metek n’est pas un nouveau dans ce jeu, mais qu’il a gardé un gros sens du recul.