METAL OF DEATH
L’explosion “death old-school” des années 2000 est en train de perdre son souffle. Trop de groupes, trop de riffs, trop de clones. Les élèves moyens ou médiocres sont déjà passés aux oubliettes, même...
Par
le 23 mai 2016
1 j'aime
L’explosion “death old-school” des années 2000 est en train de perdre son souffle. Trop de groupes, trop de riffs, trop de clones. Les élèves moyens ou médiocres sont déjà passés aux oubliettes, même si certains étaient forts sympathiques (Nominon, tous les groupes de Rogga Johansson), alors que les premiers de la classe tentent de sortir du carcan dans lequel on les avait placé : celui de “bon groupe old-school”. Un des meilleurs exemples de ce cas de figure est Miasmal, dont le premier album éponyme sorti chez Dark Descent m’avait véritablement emballé. En tout cas bien plus que la suite des aventures du groupe. Aujourd’hui, le groupe essaye de s’en sortir tant bien que mal en modernisant un peu sa sauce (presque Death mélo?), approche qui a plus ou moins de succès selon les gouts.
Bref, l'étiquette old-school garantissait peut-être un succès rapide, mais certainement pas un succès long terme. Tout le contraire de Degial, qui avait sorti le fabuleux Death’s striking Wings en 2012, 6 ans après sa première démo. Déjà on n’est pas dans le schéma classique du groupe qui veut envoyer un premier LP rapidement.
De plus, Degial ne fait pas dans le old school, leur truc à eux, c’est les ténèbres, aussi simple que ça. Du bon “Metal of Death” selon la formule consacrée. Si vous cherchez une comparaison, pensez à Watain, D’ailleurs, Set Teitan (un solo) et Erik Danielsson (design de la pochette) apportent tous les deux une contribution sur Savage Mutiny.
Mais à mon avis, la vrai filiation de Degial est à chercher du côté des excellent Kaamos, dont le groupe perpétue carrément le son et l’approche.
Le metal extrême de Degial est sombre, violent, sataniste et mélodique. Oui, vous avez bien lu, mélodique. D’ailleurs, le premier titre de l’album, Doomgape démarre de manière extrêmement mélodique et malsaine, avant de basculer dans une brutalité plus franche. Et c’est toute la force du groupe, qui pense avant tout à composer de bonne chansons, à développer des ambiances, plutôt qu’à bastonner ou à envoyer du gros son. Du coup, chaque chanson se transforme en expérience immersive 4 dimensions.
Sans entrer dans les détails, et croyez-moi ce disque en contient, je ne peux que vous conseiller de découvrir ce groupe, via cet album ou le précédent. Et si vous hésitez encore, essayez un peu de résister à des titres tels que cet “Uncoiling chaos” monumental et diabolique à souhait.
Old school? Certainement. Jusque dans la pochette, avec à l’arrière une photo de chaque musicien, comme les glorieux anciens avaient l’habitude de faire (Dissection, remember?). Mais là ou Degial se démarque, c’est que le fait d’être old school n’est pas la base de leur fond de commerce, c’est juste une qualité sympathique dans une longue liste d’arguments solides qui les rendent intemporels.
Créée
le 23 mai 2016
Critique lue 98 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Savage Mutiny
L’explosion “death old-school” des années 2000 est en train de perdre son souffle. Trop de groupes, trop de riffs, trop de clones. Les élèves moyens ou médiocres sont déjà passés aux oubliettes, même...
Par
le 23 mai 2016
1 j'aime
Du même critique
L’explosion “death old-school” des années 2000 est en train de perdre son souffle. Trop de groupes, trop de riffs, trop de clones. Les élèves moyens ou médiocres sont déjà passés aux oubliettes, même...
Par
le 23 mai 2016
1 j'aime
Machete est l'oeuvre de Robert Rodriguez (Desperado, Une Nuit En Enfer, Planet Terror...). A l'origine, il s'agit d'une des fausses bande-annonce réalisées avec son ami Tarantino dans le cadre de la...
Par
le 2 mars 2016
1 j'aime
Dommage! Le début de ce biopic sur les dangereux N.W.A est sublime. F.Gary Gray (réal) prend tout son temps pour installer le contexte, on est vraiment plongé dans ce quartier horrible de L.A, en...
Par
le 2 mars 2016