Amis des rythmiques mystiques et des mélodies envoûtantes, voici Sexwitch, un projet aussi excitant qu’ensorcelant. Imaginez des morceaux psychédéliques Iraniens, Marocains ou Thaïlandais sortis dans les années 70′ repris par Natasha Khan de Bat For Lashes, imaginez des messes hippies instrumentalisées par une secte des plus mystérieuses, imaginez le groupe anglais Toy jouer autour d’un feu de camp entre deux soupes aux champignons. C’est bon ? Vous avez l’image en tête ? Vous n’avez plus qu’à lancer ce mini-album et partir dans un étrange voyage qui vous fera vite entrer en transe.
À la base je m’en bat de For Lashes
On pourrait voir en Bat For Lashes qu’une mignonne et innocente copie de Björk, mais il faut se mettre à l’évidence que ce jugement n’est qu’une grossière erreur. Natasha Khan semble être beaucoup moins divas que sa collègue islandaise, moins prise de tête et calculatrice. Sexwitch est effectivement une ode à la simplicité ainsi qu’à l’énergie qui nous transcende et nous transperce dans la musique psychédélique. Le groupe a d’ailleurs enregistré tous les morceaux en une journée et en une prise, preuve de cette volonté de créer une musique sans artifices, sans fioritures.
Coucou, je suis voodoo
Ce disque est sans doute le plus enivrant de l’année. Natasha Khan se transforme en une mystérieuse et séduisante chamane incantant des chants métaphysiques accompagnés d’une instrumentation tribale entêtante: un cercle sonore sans fin, sans but sauf celui de faire danser les âmes. Sexwitch s’approprie des morceaux venant du monde entier et brise les frontières pour s’unir derrière les dernières bribes de lâcher prise que notre monde nous permet encore de vivre.
Sexwitch est un groupe aussi inattendu que la musique qu’il propose. Toy et Bat For Lashes ont ramené un petit bout de woodstock qui fait un bien fou et donne tout simplement l’envie de danser jusqu’à s’en démembrer, un peu comme un Thom Yorke sous cocaïne.
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