Daniel Teruggi - Spaces of Mind (2012)
Un autre album de la collection Signature de France Musique, mais présentée au format DVD, bien qu’il ne contienne qu’un Cd accompagné d’un superbe livret.
Spaces of Mind est une expérience tout à fait particulière, à l'origine elle consiste en huit sources sonores situées autour d'un public dont la position est limitée par un cercle. Certaines sources sont fixes et d'autres tournoient et se déplacent dans l'espace.
Impossible de restituer l'effet total avec une simple stéréophonie. J'ai écouté au casque et la restitution est tout de même assez étonnante, ludique dans un premier temps, l'auditeur est peu à peu plongé dans un monde peu conventionnel et petit à petit il devient le jouet des sons qui font naître des sentiments divers tout au long de l'œuvre (calme, reposant, inquiétant, angoissants...).
Trois parties distinctes se dégagent, « Spaces Of Mind », « Birds » et « Transmutations », elles-mêmes divisées en quatre ou cinq sous-parties.
« Spaces Of Mind » a été composée en deux mille quatre, la pièce contient quatre parties organisées autour de l’appréhension spatiale par chacun de nous. Nous sommes mis en situation, ici dans le mode stéréophonique, d’appréhender l’espace à travers les sons, et à travers l’œuvre. Ce qui oblige notre esprit à construire un imaginaire, des visions, des mouvements et des déplacements…
« Birds » de deux mille six, comprend cinq parties, la pièce nous plonge au centre d’une volière, au beau milieu du monde des oiseaux, Daniel Teruggi sait y faire pour imiter le chant des oiseaux, mais son but n’est pas de nous transformer en ornithologue, mais de nous plonger dans le monde des sons que produisent les oiseaux, comme les battements d’ailes ou l’environnement qui les entoure.
« Transmutations » date de deux mille neuf et nous plonge dans l’univers des sons de toutes sortes, c’est-à-dire pas forcément « musicaux », mais capables de musique. Pour finir je vous livre ce que nous dit l’auteur lui-même : « L’œuvre comporte six mouvements qui avancent vers la conclusion finale, dans laquelle le son se « défait » de l’espace, disparaît dans une dimension sidérale, au-delà de notre audition. »
Alors faites gaffe, vous êtes prévenus !