Album aussi peu connu qu'exceptionnel.
Je me suis inscrit sur le site juste pour écrire une critique sur cet album, qui remplira son objectif si elle peut permettre à quelqu'un d'y jeter une oreille. Crier au chef-d’œuvre n'est jamais le moyen le plus sûr d'en persuader son lecteur. Alors je chuchoterai "chef-d’œuvre", pour respecter l'esprit de l'anonymat quasi-total de ce projet. Il est presque révoltant qu'un disque aussi fin, aussi subtil et profond, n'ait semble-t-il pas du tout réussi à se faire connaître.
De façon très subjective, j'ai pour avis que les années 90 constituent les meilleures années pour la musique moderne après les années 60 ; Sprinkler, aussi noyé qu'il semble être au milieu des In utero, The Downward Spiral, To Bring You My Love, Ok Computer et j'en passe, reste l'un des 10 meilleurs disques de cette décennie selon moi. Comparable à Portishead, Tricky et Massive Attack, il se dégage même de cet album davantage de maturité, un côté moins formaté et sans concession (longs morceaux, boucles répétitives, chant sans aucune démonstration).
La cohérence est totale, l'ensemble est fantastique de justesse dans la froideur et la mélancolie, deux sentiments dont les retranscriptions musicales sont éminemment délicates et font toujours redouter la caricature.
Quelques disques de cette époque sont passés quasi inaperçus également, alors qu'ils sont autant de bijoux : Deconstruction et son album éponyme, Failure et son "Fantastic Planet", Rasputina et "Thanks for the Ether"... Mais "Sprinkler" semble loin derrière en terme de retentissement et de reconnaissance publics. Le projet suivant des membres d'Amstrong, tout aussi sublime quasiment, "Antenne", semble condamné à un anonymat similaire.
Sprinkler est l'un des meilleurs albums de down-tempo qui soit, et tout fan de trip-hop ou d'ambient, et même tout amateur de musique éclairé se doit de poser une oreille sur cette merveille, à la beauté tellement discrète et rentrée qu'il n'est finalement que peu étonnant qu'elle ne se soit révélée qu'à un cercle restreint de curieux.
De façon très subjective, j'ai pour avis que les années 90 constituent les meilleures années pour la musique moderne après les années 60 ; Sprinkler, aussi noyé qu'il semble être au milieu des In utero, The Downward Spiral, To Bring You My Love, Ok Computer et j'en passe, reste l'un des 10 meilleurs disques de cette décennie selon moi. Comparable à Portishead, Tricky et Massive Attack, il se dégage même de cet album davantage de maturité, un côté moins formaté et sans concession (longs morceaux, boucles répétitives, chant sans aucune démonstration).
La cohérence est totale, l'ensemble est fantastique de justesse dans la froideur et la mélancolie, deux sentiments dont les retranscriptions musicales sont éminemment délicates et font toujours redouter la caricature.
Quelques disques de cette époque sont passés quasi inaperçus également, alors qu'ils sont autant de bijoux : Deconstruction et son album éponyme, Failure et son "Fantastic Planet", Rasputina et "Thanks for the Ether"... Mais "Sprinkler" semble loin derrière en terme de retentissement et de reconnaissance publics. Le projet suivant des membres d'Amstrong, tout aussi sublime quasiment, "Antenne", semble condamné à un anonymat similaire.
Sprinkler est l'un des meilleurs albums de down-tempo qui soit, et tout fan de trip-hop ou d'ambient, et même tout amateur de musique éclairé se doit de poser une oreille sur cette merveille, à la beauté tellement discrète et rentrée qu'il n'est finalement que peu étonnant qu'elle ne se soit révélée qu'à un cercle restreint de curieux.
10
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Créée
le 10 août 2014
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