Du speed metal mélodique de qualité!
Avantages:
Du metal mélodique et joyeux qui ravira les fans d'Helloween et Gamma Ray
Inconvénients:
Un album qui ne révolutionne pas le genre
Contexte
Freedom Call est un groupe allemand qui se forme à Nuremberg en Bavière au cours de l'année 1998. Les fondateurs du groupe comprennent le charismatique Chris Bay, chanteur et guitariste, qui est le principal compositeur chez Freedom Call. Il était à la base dans les groupes de heavy metal Lanzer et Moon' Doc, ce dernier comprenant le guitariste d'Accept Herman Frank.
Chris Bay forme Freedom Call avec le bassiste Ilker Ersin (actif chez PowerWorld), le batteur Dan Zimmermann (dans Gamma Ray à l'époque) et le guitariste Sascha Gerstner (aujourd'hui chez Helloween). C'est donc du beau monde issu des scènes heavy et power/speed allemandes qui se retrouvent notamment sur le premier album de la formation Stairway To Fairyland sorti en 1999.
La fin des années 1990 voit le heavy speed metal (appelé aussi power metal européen) retrouver une seconde jeunesse. Ce style dont Helloween fut le pionnier dans les années 1980 fut ensuite popularisé par des groupes comme Stratovarius en Finlande ou Angra au Brésil. La deuxième moitié des années 1990 voit arriver sur le marché les albums cultes de Blind Guardian (Imaginations From The Other Side et Nightfall In Middle-Earth) ou de Gamma Ray (Land Of The Free, Somewhere Out In Space et Power Plant), ainsi que la nouvelle formation allemande Edguy qui conquit rapidement les fans de speed mélodique teutons avec les tueries que sont Vain Glory Opera et Theater Of Salvation.
C'est donc en terrain connu que Freedom Call fait son entrée.
Chronique
Quand on n'est pas habitué au genre happy metal, la musique pratiquée par Freedom Call a de quoi surprendre. Que ce soit dans les paroles, les mélodies ou l'atmosphère générale, tout peut paraître naïf, innocent, très léger.
La plupart des morceaux sont axés sur des tempi rapides, des couplets entraînants et des refrains hymnesques chantés en coeur. Seuls 2 morceaux sur les 10 font exception à la règle.
Si l'on n'est pas un grand fan de speed mélodique, attention, cet album peut donc sembler très répétitif. Chez Helloween, par exemple, un album alterne bien entre morceaux "speed" et morceaux heavy "mid-tempo". Mais si par contre on aime beaucoup le genre, alors Stairway To Fairyland a de fortes chances de vous plaire.
Le premier titre, "Over The Rainbow" annonce tout de suite la couleur. Pas besoin d'essayer les titres suivants si celui-ci ne vous plaît pas. La voix n'est pas copiée-collée sur un grand du power metal comme Kiske, Hansen ou Kotipelto, mais en tout cas elle en reprend les principales méthodes, tout comme la structure des morceaux et les riffs peuvent se rapprocher des techniques utilisées chez Gamma Ray par exemple. "Tears Falling", "Fairyland", "Shine On" et "We Are One" suivent et n'apportent pas grand chose de plus qu' "Over The Rainbow" si ce n'est de nouvelles bonnes mélodies à reprendre en choeur et de nouveaux hochements de tête en rythme.
"Hymn Of The Brave" calme pas mal le jeu puisque c'est une ballade. Les mélodies sont très jolies, mais il ne faut pas avoir peur du kitsch (d'ailleurs, le titre veut tout dire). "Tears Of Taragon", dans une veine plus mid-tempo et progressive nous permet de savourer un Freedom Call différent des morceaux précédents avant de retourner dans le speed mélodique avec "Graceland", "Holy Knights" et "Another Day", ce dernier concluant l'album avec qualité et efficacité.
Les claviers ne sont pas énormément présents, ils apportent quelques touches sympathique parsemées ci et là, mais cet album n'est pas du power symphonique à la Rhapsody Of Fire.
Conclusion
Vous savez à présent si ce album a une chance de vous plaire ou non. Ce n'est sûrement pas le meilleur album de power metal sorti à ce jour, et c'est à mon goût pas le meilleur album de Freedom Call (je préfère les suivants, Crystal Empire et Eternity), cependant il serait dommage de passer à côté puisque la qualité est tout à fait présente!