Stone Temple Pilots par LoutrePerfide
Voici donc un retour fracassant et attendu pour un des meilleurs groupes de Grunge des années 90. Les Stone Temple Pilots ont connu plusieurs vies en l'espace de 20 ans.
Après un hiatus de quelques années, la formation nous reviens donc en pleine forme avec cet album éponyme qui doit sonner comme une grande claque de l'année. Le groupe a donc dévoilé avec parcimonie quelques titres de l'album à leur avide horde de fans.
Chronique:
Between The Lines est un excellent single, péchu, réminiscent des gros titres de STP et surtout plein d'humour. Le riff est implacable et la voix au beau fixe pour Scott Weiland après une aparté chez Velvet Revolver. On peut dire que ca commence plutôt bien même si il y a fort à parier que les plus réfractaires des fans soient déçu par l'optique Rock léger du titre.
Take A Load Off reste dans la plus parfaite continuité du groupe et d'un très bon niveau, la loix est une nouvelle fois au rendez-vous malgré une certaine ressemblance entre ce que Alice In Chains. Le titre est bon avec une très bonne production.
Huckleberry Crumble nous replonge dans un univers rock plus roots et crasseux que d'accoutumée. Le groupe s'étoffe avec une base plus old school, presque une succession de Velvet Revolver hors ce n'est pas foncièrement ce que l'on était en droit d'attendre de ce nouvel album.
Hickory Dichotomy laisse un peu dubitatif avec sa pédale wah-wah et son air presque pop dans une certaine mesure. La progression est lente et pas foncièrement originale. Ca n'augure rien de bon pour la suite c'est évident.
Dare If You Dare ressemble un peu à du Oasis qui aurait découvert le rock à la fin des années 2000. C'est moux et pas foncièrement transcendant.
Cinnamon est un titre pop, léger et trottant dans la tête. Ce n'est pas foncièrement digne des attentes que l'on a mais on se contentera du titre pour faire découvrir le groupe à un public jeune.
Hazy Daze voit le groupe se reprendre un peu avec une section rythmique mise en avant et un riff sympathique. C'est un bon titre, parfaitement radio-friendly/compatible.
Bagman est lui aussi léger avec un riff convenu et prévisible. Une nouvelle fois, on est en droit d'attendre mieux d'un tel groupe.
Peacoat sonne plus lourd mais ce n'est qu'une façade. Le chant s'efface et se monotonise. Titre dispensable et dont on ne retient rien au final.
Fast As I Can est déjà plus rapide dans son entame. Scott essaye de suivre le rythme tout le long du morceau et il y arrive ma fois parfaitement. Ce mix improbable entre un titre de la grande époque grunge et rock se laisse écouter sans déplaisir et c'est déjà un exploit vu le reste de l'album.
First Kiss On Mars sonne comme une ballade d'Aerosmith avec une voix directement copier-coller de Bowie. C'est mou et franchement médiocre.
Maver a pour tache de clôturer les débats et il y parviens avec un titre plus 70s dans l'esprit mais la sauce ne prend pas. Quel gachis, c'est impressionnant.
Que dire de ce nouvel album au final?
Amère déception?
Nouvelle direction artistique?
C'est en tout cas une belle déconvenue me concernant étant fan de la première heure mais il ne faut surtout pas bouder son plaisir et faire son vieux con aigri de voir son groupe adoré partir vers de nouveaux horizons.
Si l'on reste un tant soit peu objectif, l'album est moyen mais franchement écoutable si l'on met de côté son ressentiment initial.
Certains titres sont même excellents et poussent donc le groupe à essayer d'autres choses qui, on l'espère pour lui, lui ouvriront de nouvelles portes.
Souhaitons donc un avenir plus souriant à cet album que le dernier d'Alice In Chains... ou pas.